La campagne électorale pour les communales touche presque à sa fin. La dernière ligne droite s’annonce déjà éclectique, si l’on en croit les annonces pour le week-end prochain, notamment avec de grands spectacles et des émissions télévisées. En effet, comme prévu par le calendrier électoral, l’épreuve des urnes se déroulera aujourd’hui en huit. Ainsi, tous les candidats redoublent d’efforts durant cette dernière semaine pour briguer la magistrature des villes, notamment dans les chefs-lieux de région où la bataille entre l’opposition et les pro-régimes fait rage. Chaque candidat, dans toute la légitimité de son engagement, s’efforce de se montrer actif.
Jusqu’ici, toutefois, les débats ne mettent pas en avant des solutions concrètes face aux défis auxquels les grandes villes sont confrontées. Bien qu’il s’agisse d’élections de proximité, l’engouement reste limité. En tout cas, alors que la bataille électorale s’intensifie ici, ailleurs, c’est une tout autre dimension qui se joue.
A commencer par le grand voisin sud-africain, qui prendra la présidence du G20 l’année prochaine. Le G20, ou Groupe des vingt, rappelons-le, est un forum de rencontres et de décisions informelles regroupant les principales économies industrialisées et émergentes du monde, représentant 85% du PIB mondial. Rien que ça ! Concrètement, dès la semaine prochaine, 130 réunions sont prévues à travers l’Afrique du Sud, réunissant les représentants des Etats membres du G20, ainsi que des institutions telles que
les banques centrales, le Trésor public, et des organisations civiles, incluant des représentants des femmes et des jeunes, par exemple.
Toujours dans notre région, l’Angola vient d’accueillir le président américain Joe Biden pour une visite de deux jours. Il semble que ce déplacement vise à réaffirmer les ambitions américaines tout en répondant à la concurrence internationale. Selon les médias occidentaux, les Etats-Unis soutiennent un gigantesque projet ferroviaire dans ce pays riche en cuivre, en cobalt, et encore plus en hydrocarbures.
Dans un contexte où les nations voisines progressent rapidement dans leurs initiatives de développement, Madagascar doit se poser les bonnes questions. Comme, comment les nations peuvent avancer, et pas nous ? En tout cas, ces deux pays, membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc), semblent, à première vue, se trouver à des années-lumière de notre réalité, tant par leur position dans la géopolitique africaine que par leur poids économique. Cependant, à partir de l’année prochaine, Madagascar présidera le Sommet de la Sadc. Espérons que le pays saura tirer des enseignements utiles et mettre en pratique les compétences des autres. Nous en avons urgemment besoin.
Rakoto