Le CEO Summit, le plus grand rendez-vous des leaders visionnaires de l’océan Indien, a clôturé ses travaux, hier, après deux jours d’échanges intenses et constructifs autour d’une ambition commune : bâtir une communauté économique solidaire et intégrée sous le label « Océan Indien ».
Organisé par le Syndicat des industries de Madagascar (Sim) et l’agence BeCom, cet événement a rassemblé 375 chefs d’entreprise et collaborateurs. Parmi les résolutions adoptées, la création d’une plateforme de marque régionale, sous le label « Océan Indien », programmée pour 2025. Elle permet de renforcer davantage l’attractivité économique et touristique de la région. Elle inclut la relance du concept des « îles vanille » et promeut un tourisme durable et régénératif, positionnant la zone comme une destination d’exception.
Sur le plan des échanges intra-régionaux, des mesures concrètes ont été annoncées, «incluant la création de cartes de circulation facilitant les déplacements inter-îles, l’harmonisation des normes et le lancement d’une zone de libre-échange pilotée depuis Madagascar », comme l’a expliqué le président du Sim, Tiana Rasamimanana. Un forum du secteur privé sera organisé en marge du sommet des chefs d’Etat de la Commission de l’océan Indien en avril 2025.
Dans la foulée, le CEO Summit a mis en exergue l’empowerment féminin en insistant sur l’importance du leadership inclusif. Un sommet dédié aux femmes de l’océan Indien et d’Afrique se tiendra à La Réunion en 2025, symbolisant l’engagement de la région en faveur d’un leadership inclusif.
Facilitation des échanges intra-régionaux
Les participants se sont également accordés à développer la connectivité aérienne et maritime, avec la mise en place d’une compagnie régionale dédiée. Le lancement d’une compagnie maritime régionale et le renforcement des connectivités aériennes figurent parmi les priorités pour fluidifier le transport des marchandises et stimuler les investissements. Un « guide Invest » régional et la création d’une association des Agences de promotion des investissements (API) seront élaborés pour attirer des financements internationaux.
La sécurité alimentaire s’impose également comme une priorité pour 2025. Une cartographie des ressources agricoles et des initiatives en matière de transformation industrielle et de production durable sera élaborée. L’objectif est d’encourager une production responsable et durable, tout en favorisant une meilleure coopération Sud-Sud.
Pour David Ralambofiringa, ministre de l’Industrialisation et du commerce, ce sommet a été un espace d’envergure pour initier des dialogues constructifs entre décideurs publics et acteurs économiques. « Ce que nous avons entrepris lors de ce sommet constitue des résolutions pouvant être réalisées dans le court terme », a soutenu le président du Sim.
Selon Tantely Rakotomalala, co-organisatrice de l’événement, « cette première édition a jeté les bases d’un futur prometteur. Elle ouvre la voie à une prochaine édition à Antananarivo en 2025 puis dans un format tournant avec l’édition de 2026 à l’île de la Réunion ».
Arh.
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