Colline Manjakamiadana: 400 toits menacés par des éboulements

400 toits de la colline Manjakamiadana, comptant plus de 2.000 personnes, ont été répertoriés comme menacés par des éboulements. Les concernés ont été ainsi fortement recommandés pour prendre les mesures nécessaires en cette période de pluie. Cela à titre de prévention mais il faut dire que le danger est imminent et les accidents peuvent survenir à tout moment.

Dans ce contexte, le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), en collaboration avec ses partenaires, à l’exemple de la Commune urbaine d’Anta­nanarivo (CUA), le Corps de protection civile (CPC), les Sapeurs-pompiers et la Croix Rouge Malagasy, a procédé hier à des activités de sensibilisation ainsi qu’au renforcement des marquages des zones dangereuses par 500 drapeaux rouges.
«Après les pluies de ces derniers jours, les premiers signes qui annoncent un grand risque de glissements de terrain et d’éboulement commencent de nouveau à faire leur apparition», a fait savoir un technicien du BNGRC, le docteur Lalah Andriamirado. Il a noté ensuite qu’il faut être toujours sur ses gardes car les propriétés physiques du sol se dégradent d’année en année à cause de l’écoulement de l’eau à travers les rochers. Dans la foulée, notre technicien a également rappelé que quatre principaux facteurs à risque du glissement de terrain ont été discernés sur la colline de Manjakamiadana. Le premier concerne la forte pente enregistrée sur les lieux, à plus de 40°, si la deuxième cause est le taux supérieur d’infiltration d’eau sur les rochers. Le poids des constructions sur les lieux, qui ne suivent d’ailleurs les normes, auquel s’ajoute le poids des occupants, constitue la troisième raison. Quant au quatrième facteur, il repose sur une forte pluviométrie. De ce fait, les nouvelles constructions sur les lieux restent toujours strictement interdites.
«Les versants Est, Ouest et Sud de la colline de Manja­ka­miadana sont considérés comme des zones critiques d’éboulements où Sept Fokontany sont principalement concernés», a fait savoir hier le directeur des études et de gestion de risques auprès du BNGRC, Paolo Emilio Raholinarivo Solonavalona. Il s’agit des Fokontany d’Ambanin’Am­pa­marinana, Faravohitra, Manjakamiadana, Tsarafa­ritra, Ambavahadimitafo et Ambohipotsy.

Sera R.

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