« Une jeunesse vulnérable à la corruption mais levier potentiel du changement », c’est ainsi que s’est exprimée la présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), Sahondra Rabenarivo, à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre la corruption, hier à l’Auditorium Anosy, en présence de nombreux jeunes.
«S’unir avec la jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain», est le thème choisi pour marquer cette journée. Autrement, il faut impliquer les jeunes dans la lutte contre la corruption. Ils devraient jouer un rôle important, en apportant un nouveau souffle à la stratégie de lutte et surtout une culture d’intégrité à tous les niveaux.
«Si nous sommes tous engagés à lutter efficacement contre la corruption, nous pourrons utiliser tous les leviers pour développer notre nation. Et ce sont nous les jeunes qui pouvons faire la différence dans cette lutte», a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, dans son discours d’ouverture.
«Mon souhait est que chaque jeune puisse trouver en lui ou en elle la force de se réveiller tous les matins en se disant qu’il ou elle peut changer l’histoire», a-t-elle poursuivi. Elle estime alors nécessaire de poser des «bases solides» pour transformer le pays.
Sahondra Rabenarivo a été du même avis. Malgré leur vulnérabilité à la corruption, les jeunes ont le potentiel de changer la donne et de participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de lutte contre la corruption touchant différents domaines: la politique, l’éducation etc., car «la corruption mine la confiance des citoyens, sape les fondements de la démocratie, ronge les rouages des institutions publiques…», a-t-elle souligné en reprenant le discours du président seychellois Wavel Ramkalawan.
La présidente du CSI n’a pas manqué de remettre en cause l’égalité de chances en éducation, au détriment des enfants malgaches. «Nous connaissons tous des anecdotes autour des concours et examens, l’accès aux bourses d’études. La corruption dans ces domaines brise véritablement des vies», a-t-elle fait savoir, sans parler des détournements dans les écoles ainsi que la corruption sexuelle en milieux scolaires, universitaires et même professionnels.
Dans cette perspective, Sahondra Rabenarivo a invité les jeunes à s’associer à la lutte contre la corruption.
T.N