Les illusions de la victoire !

Désunis, insolidaires, égocentriques, irréconciliables… Se croyant comme des acteurs politiques incontournables, supérieurs et malins que les autres, les opposants et leurs leaders, avec une soif inassouvie du pouvoir et en quête perpétuelle d’un nouveau souffle, sont actuellement en pleine mauvaise passe, en l’occurrence dans la Capitale. Incapables de trouver un bon compromis, à défaut d’un candidat de consensus qui les a conduits à leur propre perte, ils n’ont pas vu venir cette probable défaite cinglante à Antananarivo.
Bon nombre d’observateurs et même la majorité des partisans de l’opposition qui s’en mordent les doigts, pensent également que la victoire serait à portée de voix dans la ville des Mille, si seulement, sous la même bannière, ils ont fait front commun au lieu de mener cette bataille des urnes, en ordre dispersé. Les alliances contre-nature sont parfois nécessaires pour venir à bout d’un adversaire commun, mais les opposants ont décidé de se lancer dans la course, chacun de leur côté.
Tellement les divisions ont secoué l’opposition que cela a eu un impact dans les urnes, en sa défaveur et à la grande désillusion de ses électeurs dans la Capitale. D’autant que du côté du régime, il a aligné une candidate qui a déjoué tous les pronostics, en la personne de Harilala Ramantsoa qui ne traine pas avec elle des casseroles et a su insuffler une nouvelle inspiration et dynamique à la plateforme Irmar, compacte et solide. Et, contrairement à ce que les détracteurs du pouvoir en place pensent, elle a réussi à séduire les électorats populaires, notamment féminins, qui ont certes fait basculer l’élection.
Les jeux ne sont pas encore faits dans la Capitale. Mais les opposants doivent se rendre à l’évidence. Et c’est déjà prouvé que dans une élection, la désunion ne fera jamais la force et ne rime pas avec la victoire.

JR.

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