Refonte de la liste électorale: le recensement des prévenus maintenu

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) poursuit son travail en vue d’inscrire les prévenus dans la liste électorale. Selon son rapporteur général, Soava Andriamarotafika, le projet a été déjà évoqué avec la Direction générale de l’Administration pénitentiaire. Depuis, les représentants de la Ceni au niveau des districts envisagent déjà la meilleure façon de procéder.

«Il faut prendre en compte la situation de chaque prévenu qui peut changer à tout moment. Si certaines personnes auraient encore le statut de prévenu avant la fin de l’année, leur condamnation peut être confirmée à la prochaine rentrée judiciaire», a expliqué Soava Andriamaro­tafika.
A entendre cette explication, les données statistiques sur les prévenus recensés sont susceptibles de modification en fonction de l’évolution de leur situation. Ils peuvent en effet perdre leur droit de vote à tout moment. Ainsi, la modification peut encore intervenir durant la vérification finale de la liste avant l’arrêtage définitif, d’après toujours le rapporteur général de la Ceni.

La Ceni a également pris en compte le cas des autres catégories d’électeurs afin de leur permettre de voter à la prochaine élection. Il en est ainsi des étudiants qui n’ont pas pu rejoindre les circonscriptions électorales pour pouvoir s’y inscrire dans la liste électorale. De même pour les personnes en situation de handicap dans des centres de rééducation. Sans oublier les saisonniers qui sont absents de leur ville d’origine pendant une certaine période dans l’année ou encore les travailleurs dans les mines.
«Des dispositions spéciales ont été mises en place afin de permettre à ces catégories de personnes de s’inscrire dans la liste électorale» poursuit Soava Andriamaro­tafika.
Selon les dernières données enregistrées par la Ceni, environ 8 millions d’électeurs ont pu être recensés depuis le début de la refonte de la liste électorale. Soit un taux d’inscription de 59% tandis que l’objectif fixé par la commission est d’inscrire 14,5 millions d’électeurs. Et il reste encore moins d’un mois à la Ceni.

Critiques

Suite aux critiques exprimés par plusieurs, quant à la composition et la crédibilité de la Ceni, la réponse de son rapporteur général a été claire. Sans ambages, Soava Andriamarotafika a indiqué qu’il faut toujours s’en tenir aux dispositions légales en vigueur. D’après lui, les candidats retenus pour participer à l’élection présidentielle peuvent envoyer des mandataires pour assister aux opérations de recensement général des votes et mobiliser des observateurs, conformément à l’article 188 de la Loi organique relative aux régimes généraux des élections et des référendums. Toutefois, ils ne sont pas obligés d’attendre les élections pour observer les travaux de la Ceni, selon toujours Soava Andriamaro­tafika.
«Depuis deux mois nous avons déjà appelé les candidats à observer le déroulement des opérations liées aux élections, notamment la refonte de la liste électorale», a-t-il souligné.

Tsilaviny Randriamanga

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