La saison des pluies et des cyclones est encore longue

Pour une fois, Ma­dagascar a été épargné par un cyclone tropical d’une intensité exceptionnelle qui passait à proximité de la Grande île, dans la partie Nord. C’est Mayotte qui en a fait les frais en étant fortement ravagé avec des rafales de vents observées à plus de 220 km/h.
Avec des vents d’une telle intensité, on comprend bien pourquoi Mayotte a subi d’énormes dégâts. Mais Mayotte, en tant que département français, s’en remettra très vite. D’ailleurs, les secours s’organisent déjà avec l’acheminement du personnel médical et du matériel à la fois par voie maritime et aérienne.
Quand on constate ce que Mayotte a subi, on peut déjà penser à ce qui arriverait si un cyclone d’une telle intensité faisait un passage dans le pays. D’autant plus que Chido vient de montrer que les cyclones, pendant cette saison, risquent de montrer une intensité plus forte que d’habitude.
Que ce soit dans les villes côtières ou dans la capitale, les dégâts risquent d’être catastrophiques. Dans les villes côtières, de très nombreuses maisons d’habitation sont construites à partir de matériaux (bois, falafa, zozoro,….), donc peu susceptibles de résister à la force du vent.
Dans la capitale, ce sera les mêmes scènes de destruction et de désolation. Beaucoup de constructions seront facilement emportées par le vent. Quant aux inondations, il vaut mieux ne pas y penser. On a bien vu ce qui s’est passé dans la capitale avec les premières gouttes de pluie de l’année.
Autrement dit, on peut prévoir un scénario apocalyptique car ce serait complètement le chaos. Comme les routes nationales qui se trouvent déjà dans un état lamentable seraient totalement impraticables, cela rendrait l’acheminement des secours encore plus difficile.
De nombreuses localités qui, déjà en saison sèche sont complètement isolées faute de route, risquent d’être laissées à leur triste sort. Un tel scénario serait lourd de conséquences. Et il ne sera pas facile pour le pays de se relever après l’éventualité d’une telle catastrophe.
On ne peut pas penser que le pays sera toujours épargné par un cyclone de très forte intensité. Bien évidemment, c’est le souhait de tout le monde qu’il en soit ainsi. Mais dame Nature a ses raisons que la raison ignore. Et on ne pourra rien faire pour que ça change.
Pour toutes ces raisons, il faut se préparer à toutes les éventualités. On peut prendre des leçons à partir du passage de Chido à Mayotte. Et avant toutes choses, on ne peut compter que sur ses propres forces et moyens. La saison des pluies et des cyclones est encore longue.

Aimé Andrianina

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