De la reconnaissance. C’est l’objet de la rencontre avec le Chef de l’Etat et des athlètes, hier. En effet, le fait de recevoir les athlètes au Palais d’Iavoloha est plus qu’un geste symbolique : c’est une reconnaissance du talent, du travail acharné et du sacrifice de ces jeunes qui ont hissé haut le drapeau national. Champions du monde ou d’Afrique dans des disciplines aussi variées que le jiu-jitsu, le culturisme, la pétanque, le kickboxing, le tennis de table, la natation, les échecs ou encore le judo, ces athlètes prouvent que Madagascar a sa place sur la scène sportive internationale.
Pour un pays qui fait face à des défis économiques et sociaux majeurs, ces victoires offrent une lueur d’espoir et rappellent que le potentiel des jeunes malgaches est immense. Il faut signaler que le sport, au-delà de la compétition, devient alors un outil puissant pour fédérer une nation, inspirer les nouvelles générations et renforcer le sentiment de fierté nationale.
Si la prime de victoire offerte par le Président de la République constitue une récompense méritée pour ces champions et leurs entraîneurs, la question se pose : quelle est la suite ? Car, si l’on veut transformer ces exploits individuels en succès durables, il faut aller plus loin.
Il est essentiel d’investir notamment dans des infrastructures modernes permettant aux athlètes de s’entraîner dans de bonnes conditions, des programmes de formation pour les entraîneurs et les jeunes talents ou encore un accompagnement financier stable pour assurer la préparation aux compétitions internationales. Les défis sont de taille mais rien n’est insurmontable.
A commencer également par valoriser les talents dès le plus jeune âge. Si Madagascar souhaite rivaliser avec les grandes nations sportives, il est impératif de repérer et de soutenir les talents dès leur plus jeune âge. Sans oublier la mise en place des structures permettant d’identifier les futurs champions.
Cela étant, les exploits de nos athlètes ne doivent pas être éphémères. Ils appellent à une vision stratégique pour le développement du sport à Madagascar, afin que le pays devienne une référence en matière de performances sportives, du moins après des voisins de l’océan Indien.
Le succès de ces jeunes est également un message pour tous les autres, en quête de victoire : avec de la persévérance et du soutien, tout est possible. Le sport ne doit plus être vu comme une simple passion ou un loisir, mais comme un levier de développement économique et social. Car derrière chaque champion, il y a une discipline qui peut dynamiser les régions, créer des emplois et renforcer l’unité nationale.
Alors, saluons ces athlètes, véritables ambassadeurs du pays, et espérons que cet élan de reconnaissance marquera le début d’un engagement concret et durable pour le sport malgache.
Rakoto