Hier à Ambohibao, le Directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), Gaby Nestor Razakamanantsoa a présenté le bilan de ses 110 jours à la tête de l’institution, marqué par des arrestations, démantèlements de réseaux, traitements de dossiers, gel et saisies de bien. Par contre, aucune amélioration réelle n’a été constatée dans les secteurs d’activités les plus touchés.
Depuis sa prise de fonctions au mois d’août, le DG du Bianco, est satisfait des réalisations de son institution. En effet, le Bianco a arrêté 2 directeurs, démentélé 14 réseaux de spoliations de terrain, a saisi des objets d’une valeur de 4 milliards d’ariary et transmis 269 PV de constatation de corruption, auprès des juridictions, sur 447 traités.
Un début plutôt positif pour Gaby Nestor Razakamanantsoa, après 100 jours
à la tête de l’institution. Néanmoins, des efforts restent à fournir car les secteurs les plus touchés restent encore gangrénés par la corruption, à savoir l’Education, les Collectivités territoriales décentralisées (CTD), le Foncier et la Justice
«Le foncier et la Justice sont souvent les domaines qui font dégrader la note du pays en matière d’Indice de perception de la corruption (IPC)», a indiqué Gaby Nestor Razakamanantsoa.
Des efforts ont déjà été entrepris au sein des ministères avec la mise en place d’une politique interne de lutte contre la corruption, depuis l’arrivée de ce
nouveau DG, à savoir celui des Travaux publics et
de l’Education nationale. «Actuellement, 13 ministères ont déjà leur politique si d’autres ont indiqué de la présenter prochainement», a fait savoir Razakamanantsoa.
Perspective 2025
Le Bianco entend ainsi améliorer ses activités dès l’année prochaine. «Nous avons plusieurs projets pour 2025, mais le plus urgent est d’accélérer les enquêtes», a expliqué le numéro un de l’institution. En effet, parmi les raisons de la lenteur des investigations, le manque d’enquêteurs au nombre de 60 seulement dans tout le pays.
«Nous allons également poursuivre la lutte contre la spoliation foncière et le trafic des ressources naturelles, mais aussi la corruption au sein de la Justice», a conclu le DG.
T.N