Le crâne du roi Toera est conservé actuellement au Musée de l’Homme à Paris (France). Depuis des années, ses descendants ne cessent de réclamer sa restitution. Mais plusieurs étapes doivent être suivies, avant d’en arriver là. « Patrimoine, patrimonialisation et enjeux patrimoniaux » à l’Institut français de Madagascar (IFM), en présence de Mara Volamiranty Donna, ministre de la Communication et de la culture, de Jean-Luc Martinez, ambassadeur français pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine, Arnaud Guillois, ambassadeur de France à Madagascar et des professeurs et experts en patrimoine malgache.
L’université d’Antananarivo ambitionne de restituer les patrimoines matériels appartenant à Madagascar, dont le crâne du roi Toera. A ce sujet, la ministre de la Culture, a signé un accord-cadre avec son homologue français le 3 octobre 2024. Par la suite, un comité scientifique franco-malgache est ainsi mis en place, chargé de mener à bien les procédures.
« Il existe des centaines patrimoines matériels malgaches dispersés dans divers musées dans le monde. Mais nous allons commencer par le crâne du roi Toera », explique le professeur Bako Rasoarifetra.
Mais la restitution du crâne de Toera est une procédure longue, à commencer par l’indentification parmi tant d’autres reliques conservées dans le même site.
« A la fin du 19e siècle, à l’époque du courant de pensée « La grande idée », un scientifique français a décidé de ramener en France les crânes sakalava pour effectuer des études appelées craniologie. Et c’est ainsi que le crâne du roi Toera se trouve actuellement en France, dans un musée », explique le professeur Helihanta Rajaonarison.
Après ces journées scientifiques, le programme se poursuit au mois de février. « Un patrimoine est un héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir. (…) L’objectif de conservation joue un rôle important dans la constitution et l’affirmation de l’identité d’une communauté… », extrait de la convention de 1972 de l’Unesco.
Holy Danielle