Dans une déclaration commune faite hier, plus de 80 organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de l’environnement affirment que cette tentative de trafic est d’autant plus révoltante qu’elle met en cause un élu et ses assistants parlementaires.
« Ces derniers auraient tenté d’échapper aux contrôles en invoquant leur immunité parlementaire. Une démarche qui, malgré tout, n’a pas entravé le professionnalisme des gendarmes sur place », a expliqué hier le président du conseil d’administration de l’Alliance Voahary Gasy (AVG), Ndranto Razakamanarina, porte-parole de ces OSC.
« La corruption, omniprésente, mine la crédibilité des institutions et menace les valeurs démocratiques du pays. L’implication d’un élu dans une affaire aussi grave confirme l’urgence de réformer les pratiques en matière de gouvernance environnementale », note notre interlocuteur.
Les OSC signataires du communiqué exigent « non seulement des sanctions sévères contre les responsables appréhendés en flagrant délit, mais également la levée immédiate de leur immunité parlementaire, conformément à l’article 73 de notre Constitution ».
En saluant la fermeté des forces de l’ordre et des officiers supérieurs de la Police judiciaire, les OSC réaffirment leur engagement dans la lutte contre l’impunité. Elles appellent également à une vigilance accrue face à toute tentative de corporatisme ou de corruption visant à étouffer cette affaire.
Arh.