Déjà cinq jours de passés pour cette nouvelle année 2023, sans que l’on ait à proprement parler, remarqué des changements notables dans le quotidien des Tananariviens, si ce n’est la diminution du nombre des embouteillages. Une situation qui s’expliquerait peut-être par le fait que les élèves n’ont pas encore repris le chemin de l’école, et que les gens ne sortent pas de chez eux, tout simplement. Par contre du côté des politiques, la couleur semble avoir été déjà donnée, bien avant la trêve politique qui se crée d’elle-même, systématiquement à la même période chaque année.
Sauf erreur d’appréciation en effet, la trêve politique de fin d’année est l’un des rares moments où les gens ne se sentent pas dérangés par les politiciens de tout bord qui les harcèlent pour ainsi dire, avec des arguments pertinents, aptes à les pousser à réviser leur conviction politique. Mais grâce à cette conjoncture qui se présente « comme ça » chaque année sans qu’il y ait sortie d’un quelconque décret pour sa mise en application sur tout le territoire national, les gens y discernent un moment de liberté totale, non grevé d’une quelconque pression, surtout politique.
Etant donné par ailleurs qu’elle est apparue sans prévenir, la trêve politique s’en va aussi, comme elle est venue. Sauf que son départ ne passe pas inaperçu, à force de toujours coïncider avec la relance des hostilités entre adversaires politiques, c’est-à-dire, entre ceux qui soutiennent le régime en place et l’opposition. Justement pour cause de trêve politique, les animosités ont été expressément laissées de côté de part et d’autre, ne serait-ce que pour quelques jours.
Telle que ces adversaires politiques la traduisent donc, la trêve politique est une sorte de moment de répit observé depuis la nuit des temps par les politiciens. Dans la réalité, c’est le moment pour eux de mieux affûter leurs armes pour frapper fort après. Ce qui fut donc le cas, après ces cinq jours de… trêve politique forcée.
E.R