Formation paramédicale: le Conim demande la suspen­sion de nouvelle habilitation

Les établissements, instituts privés ou de formation paramédicale, (EPFP) se multiplient dans les quatre coins de la Grande île. Le Conseil de l’ordre national des infirmiers de Madagascar (Conim) monte au créneau en vue de freiner cette situation qui compromet l’avenir du système de santé du pays.

Une réorganisation s’impose. Dans une lettre en date du 27 décembre adressée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scien­tifique (Mesupres), le Conim demande dans ce sens la suspension provisoire de l’octroi de nouvelle habilitation des établissements de formation paramédicale privés. A travers cette lettre, cette structure a attiré l’attention du ministère de tutelle sur les problématiques critiques affectant la qualité des formations dispensées et par conséquent, l’avenir du système de santé tout en sollicitant une intervention urgente de ce département compte tenu de la réalité actuelle.
Le Conim alerte le ministère notamment face à la prolifération des EPFP, en­traînant une concurrence désorganisée et une dégradation de la qualité de l’offre de formation. A cela s’ajoute le manque de sites de stage disponibles, qui compromet la répartition équitable et la qualité de l’encadrement des stagiaires, affectant leurs compétences professionnelles. Le Conim a également évoqué l’insuffisance d’enseignants qualifiés, fragilisant le programme de forma­tion ainsi que la détérioration de l’image et de la valeur de la profession infirmière, appe­lant à des mesures de revalorisation et de protection. Des enjeux qui amènent le Conim à revendiquer la suspension de l’ouverture de nouveaux instituts de formation paramédicale.

Textes règlementaires

Avant de reprendre l’octroi de nouvelle habilitation, le Conim fait appel à la mise à jour des textes règlementaires encadrant les EPFP afin de remédier aux lacunes actuelles tout en imposant une nouvelle demande pour tout changement de localité non conforme à l’habilitation initialement accordée. Il est également indispensable de créer des textes spécifiques encadrant la fermeture des établissements non conformes. « L’objectif ultime consiste à renforcer la qualité des formations paramédicales, à garan­tir des compétences optimales aux futurs professionnels de santé et à préserver la dignité de la profession infirmière », a-t-on souligné.

 Fahranarison

Partager sur: