Soava Andriamarotafika : Organiser les communales est plus complexe que la présidentielle

Dans une désillusion politique, après la tenue des communales, l’opposition continue de crier à la fraude électorale et aux manœuvres d’intimidation, tout en remettant en cause l’indépendance et la légitimité de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). A ce sujet, Soava Andria­ma­rotafika, le rapporteur général de l’institution, a répliqué qu’à tous points de vue, organiser les communales est plus complexe que la présidentielle. Et que la critique est aisée, mais l’art est difficile.

Depuis le début de son mandat, la Ceni a or­ganisé trois élections directes notamment la présidentielle de 2023, les législatives de 2024 et plus récemment, les élections communales et municipales. Soava Andriamarotafika a reconnu que l’organisation de ces derniers scrutins a fait l’objet de vives critiques. Au cours de ces trois années d’exercice, les commissaires électoraux ont toujours été pointés du doigt comme étant à la solde du régime en place.
Mais d’après lui, par rapport à la présidentielle, les Communales ont nécessité une organisation plus complexe et la mobilisation des ressources humaines et logi­stiques considérables, en raison du nombre élevé de circonscriptions que la Ceni a su gérer, malgré tout. Les élections se sont déroulées sans encombre, à part quelques incidents qui ne devraient pas mettre en doute la validité des résultats et la légitimité de l’organe électoral.
A propos de la controverse sur les ordonnances électorales, Soava A a précisé que le tribunal est la seule habilité à les délivrer. Il appartient juste à la Ceni d’inscrire sur la liste électorale additive les noms des personnes bénéficiaires leur permettant en tant qu’électeurs d’exercer pleinement leur droit de vote.
D’ailleurs, les partis et les candidats qui se sentent lésés, ont déjà déposé des requêtes sur les communales et municipales, conformément à la loi en vigueur. Sur ce point également, Soava Andriamarotafika a souligné qu’il n’appartient à la Ceni de s’immiscer dans une affaire judiciaire relative aux élections.
En tout cas, le processus électoral se poursuit dans la Grande île. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) prépare déjà la tenue des élections sénatoriales de cette année, au suffrage indirect,dans lequel les élus sont désignés directement par l’ensemble du corps électoral, communément appelés grands électeurs. En revanche, les élections régionales restent incertaines.
Les mandats des neufs membres actuels de la Ceni, prendront fin en 2027, pour une durée totale de six ans, non renouvelable comme le stipule l’article 21 de la loi n°2015-020 relative à la struc­ture nationale indépendante chargée de l’organisation et de la gestion des opérations électorales dénommée « Com­mission électorale nationale indépendante » ou Ceni.

F.M

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