Retour au train-train quotidien

Il faut reconnaître que les salariés n’ont pas été gâtés en 2022. Les jours de Noël et du Nouvel an sont tombés un dimanche, autrement dit, ils ressemblaient à un week-end normal. Et tout le mon­de a dû reprendre le travail le lendemain même avec toute la «fa­ti­gue» que cela suppose.
Quoi qu’il en soit, la prochaine fois, le week-end sera plus long car Noël et le 1er janvier 2023 tomberont un lun­di. En fait, cela ne changera rien car dès le lendemain, il faudra toujours aller travailler. L’idéal pour les salariés est que ces dates arrivent un vendredi. Ils au­ront ainsi tout le week-end pour récupérer.
Mais il faudra encore attendre longtemps car cela n’arrivera qu’en 2027 ! Bien évidemment, les salariés des entre­prises qui appliquent le congé annuel systématique en fin d’année sont mieux lotis de ce point de vue. Pour les autres, c’est une obligation de reprendre le travail car le budget a été grevé par les fêtes.
Donc, forcément, chacun est forcé de replonger dans le train-train quotidien, un quotidien qui apparemment n’apporte rien de nouveau. Grève par-ci, grève par là. La première grève de l’année est à mettre au compte du syndicat du personnel du ministère de l’éducation nationale pour contrer le limogeage injustifié, semble-t-il, d’un cadre de l’institution.
En ce début d’année, il est d’usage qu’on fasse le bilan rétrospectif de l’année qui vient de
s’écouler. Qu’il s’agisse d’un individu, d’un mé­nage, d’une entreprise, d’une institution… il est toujours de bon ton de jeter un regard sur le passé pour voir ce qui a été fait et ce qui ne l’a pas été.
Encore faut-il faire preuve d’une honnêteté intellectuelle dans l’établissement de ce bilan et non chercher par tous les moyens à embellir les résultats. Certains se complaisent à établir un bilan juste pour avoir un tableau des plus reluisants.
En établissant un bi­lan bien objectif, on pour­ra ainsi chercher à améliorer, autant que faire se peut, les résultats à venir par rapport à ceux qui ont été obtenus. Cela devrait permettre de se fixer des objectifs
à court, moyen et long termes. On éviterait ainsi de naviguer à vue ce qui n’est jamais une garantie de succès.
Mais comme chacun le sait, il n’est pas toujours aisé de faire un exercice intellectuel de haut voltige après une journée bien arrosée la veille. La gueule de bois qui s’en est suivie n’a pu être dissipée par les cachets de médicament qui ont été ingurgités pour la faire disparaître. Dans ces conditions, vaut mieux toujours remettre au lendemain cet exercice bien fastidieux que de se leurrer soi-même et avoir une migraine de trop.

Aimé Andrianina

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