Un mois avant la clôture des opérations de refonte de la liste électorale, le recensement de la diaspora n’est toujours pas au menu de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), voire même des autorités. En effet, les textes y afférents ne sont pas encore à l’ordre du jour. Du coup, l’organe électoral ne peut rien faire.
«Nous attendons le texte sur le recensement de la diaspora, que ce soit un décret ou un projet de loi», a indiqué le rapporteur général de la Ceni, Soava Andriamarotafika, joint au téléphone hier. Selon ses explications, la Ceni ne dispose d’aucune base pour débuter les opérations de recensement des électeurs à l’étranger.
Si le décret est promulgué, «la Ceni n’aura d’autres choix que de procéder à son exécution», a-t-il précisé. Les textes en question devraient alors définir les modalités de recensement et d’élections, notamment les bureaux de vote, les matériels ou encore l’organe compétent pour organiser les élections.
D’autre part, il semblerait que la diaspora ne soit pas trop intéressée par les opérations de recensement. «Le ministère des Affaires étrangères a déjà procédé à l’enregistrement volontaire des membres de la diaspora, mais très peu se sont inscrits», a regretté le rapporteur général de la Ceni.
Les électeurs à l’étranger semblent également réticents. «Des campagnes de dissuasion contre le recensement, ont été constatées sur internet et cela pourrait être les raisons de ce manque d’enthousiasme», a fait savoir Soava Andriamarotafika.
Sur les quelque 240.000 électeurs répartis dans le monde entier, près de 1.000 seulement se sont fait enregistrer auprès des ambassades, soit 0,5% des membres de la diaspora en âge de voter.
Pour l’heure, le recensement des électeurs au sein de la diaspora ne semble donc pas encore à l’ordre du jour à moins d’un mois avant la clôture des opérations sur tout le territoire malagasy.
T.N