Bilan 2024 des sapeurs-pompiers de la CUA: hausse du nombre d’interventions par rapport à 2023

Une hausse du nombre d’interventions effectuées par les sapeurs-pompiers de la CUA a été constatée l’année écoulée. Cette hausse pourrait être en corrélation avec l’augmentation de l’effectif des habitants de la capitale. D’ailleurs les arrondissements ayant connu une forte affluence, ont le plus besoin des services des sapeurs-pompiers, en l’occurrence les 1er et 4e arrondissements.

Le chef du corps des sapeurs-pompiers de la capitale, le commandant Eric Olivier Ralaivao­noro, a livré à la presse, hier à son bureau à la caserne de Tsaralalàna, le bilan des interventions de ses éléments durant l’année 2024. Force est de constater que parmi les cas nécessitant des opérations de sauvetage, seule la noyade a connu une baisse, passant de 59 en 2023 à 38 l’an passé.

Les évacuations sanitaires étaient de 549 en 2024, contre 488 en 2023, tandis que les incendies de maison et les feux de brousse sont montés à 352 en 2024, contre 330 en 2023. Le corps des sapeurs-pompiers a recensé 76 décès en 2023, et 123 durant ses interventions tout au long de 2024.

Plus précisément, le 4e arrondissement était le plus concerné en matière d’évacuation sanitaire. Cela s’explique notamment par l’entassement des marchés à Anosibe, Namontana et Anosizato où il y a une forte affluence. Le 1er arrondissement se trouve en deuxième position vu l’existence des marchés d’Analakely, Tsa­ralalàna et Isotry. A noter que les sans-abri ont le plus besoin d’évacuation sanitaire car ils font partie des personnes vulnérables.
Nombre insuffisant des éléments

Quant aux noyades, « la rivière Ikopa détient le plus grand nombre de morts en particulier, pour ne citer qu’à Anosibe Zaivola et Ambohitri­manjaka », a expliqué le chef du corps des sapeurs-pompiers. Et pour les incendies de maison, le 1er arrondissement est une fois de plus le plus concerné, à cause notamment des nombreuses constructions en bois qui s’y trouvent. Parmi les quartiers les plus touchés, 67 Ha, Andohatapenaka et Antoho­madinika. Les feux de brousse pour leur part, ont été constatés à Ankatso (2e arrondissement) et Fara­vohitra (1er arrondissement).
Créé en 1949 et ayant fêté ses 75 ans d’existence en 2024, le corps des sapeurs-pompiers de la capitale dispose de cinq casernes réparties dans les six arrondissements. La construction de celle du 4e arrondissement est actuellement en cours d’étude. Cependant, parmi les défis que ce corps doit relever, le nombre insuffisant de ses éléments, composés actuellement de 354 hommes et 22 femmes. Un soldat du feu doit alors couvrir 7.812 personnes contre 800 en principe. Un recrutement inclusif est alors nécessaire pour combler ce gap.
Education aux gestes de premier secours

En outre, 207 des 247 bouches et poteaux d’incendie de la CUA sont actuellement opérationnels, dont 33 ont été réparés en 2024, tandis que 9 ont été totalement endommagés pour diverses raisons comme la vétusté. « Nous essayons de réparer ceux qui sont endommagés et augmenter autant que possible le nombre de ceux qui sont actuellement fonctionnels », a-t-on indiqué. Encore faut-il préciser que le commandant Eric Olivier Ralaivaonoro se félicite du nombre suffisant de ses équipements de service comme les fourgons d’incendie.

Parmi les perspectives pour cette année, les descentes dans les établissements scolaires (primaire, secondaire, lycée) pour enseigner aux élèves les gestes de premier secours en cas de besoin. Cela s’inscrit dans la politique de formation que le corps des sapeurs-pompiers a déjà menée au sein de diverses entreprises. Et pour la mise en place d’une caserne dans le 4e arrondissement, le commandant Eric Olivier Ralaivaonoro compte sur la collaboration des partenaires techniques et financiers.

LR

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