De record en record

Après un 2023 plus chaud que jamais, 2024 a battu les records de températures selon le bilan annuel de l’observatoire européen Copernicus, sorti vendredi. Selon cet observatoire, « la seule année 2024 mais aussi la moyenne des deux années 2023-2024 a dépassé de 1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle, avant que l’utilisation massive du charbon, du pétrole et du gaz fossile ne modifie en profondeur le climat ».
Ce réchauffement climatique se fait sentir, même à Madagascar qui fait pourtant partie de rares pays neutres et négatifs en carbone, c’est-à-dire ces pays qui séquestrent plus de carbone qu’ils n’en émettent. La Grande île a même formé l’alliance G-Zéro aux côtés du Bhutan, du Panama et du Suriname, durant la 29e Conférence des Parties (Cop29) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Baku, en Azerbaïdjan en novembre.
Mais il y a une grande différence entre parler et agir. Les deux premières semaines de cette année ont été particulièrement marquées par les activités humaines en termes de destruction de l’environnement. A Los Angeles aux Etats-Unis, l’embrasement est hors de contrôle pour réduire en cendres une toute ville qui va accueillir les prochains Jeux olympiques. Et à Madagascar, le parc national de Ranomafana est la proie aux flammes, une situation inédite selon les propos des anciens rapportés par le ministre de l’Environnement lors de son déplacement sur place.
A se demander si La Niña s’est vraiment installée sur terre après un El Niño marqué par des sécheresses. Si tel était le cas, la Grande île va souffrir encore plus, car La Niña par définition, devrait apporter de la fraîcheur alors qu’actuellement sauf dans la partie nord de l’île, les nappes phréatiques sont à sec. Les photos qui circulent sur les réseaux sociaux démontrent que la sécheresse actuelle a battu tous les records. Et les activités humaines vont encore empirer la situation…

Rakoto

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