Faire la pluie et le beau temps

L’expression “faire la pluie et le beau temps” évoque le pouvoir de décision et de contrôle sur une situation donnée. Elle décrit souvent des individus ou des groupes dotés d’une influence capable d’imposer leurs choix ou de manipuler les circonstances à leur avantage. Dans le contexte actuel, l’on se demande qui, entre l’opposition et le régime en place, détient véritablement cette capacité d’influence ?
D’un côté, l’opposition semble tirer parti des irrégularités constatées lors du processus électoral. Après une série de défaites électorales, elle cherche à mobiliser ses partisans et à attirer l’attention de la population. Depuis l’annonce des résultats provisoires, elle n’a cessé de critiquer voire même dénigrer la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Ces accusations vont même à dénoncer ce qu’elle considère comme des manquements graves dans l’organisation des élections. De l’autre côté, les partisans du président Rajoelina tant les autorités élues que nommées affichent un soutien sans faille envers le régime. Ils multiplient les déclarations pour condamner toute tentative de déstabilisation ou d’éventuel complot visant à renverser le gouvernement. Ils protègent leurs intérêts.
Dans ce climat tendu, il est légitime de se demander qui a réellement les moyens de contrôler les événements et d’influencer les décisions politiques. La population semble se retrouver dans une position délicate avec leurs préoccupations. Si l’opposition intensifie ses critiques, ce n’est pas uniquement en raison des difficultés socio-économiques que traverse la population. Il s’agit d’une stratégie pour obtenir un nombre de sièges lors des récentes élections, ce qui reste leur dernière arme pour fragiliser le pouvoir. A Toamasina, un candidat a annoncé une manifestation pacifique prévue pour la fin de semaine. L’opposition dans la capitale menace de faire pareil en guise de contestation des résultats officiels qui sortiront très bientôt car le délai approche pour les tribunaux administratifs de faire la proclamation officielle.

F.M

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