Atsimo Andrefana: Dédé Vita Sidison plaide pour la réouverture de Base Toliara

La migration s’accentue dans l’Atsimo Andrefana. Du coup, elle alimente l’insécurité et
le chômage. Pour remédier à ce flux migratoire, les autorités sont unanimes pour dire que la seule solution est la réouverture de Base Toliara, afin de créer des emplois et développer la ville, voire toute la région.

De plus en plus de migrants fuyant la sécheresse et la famine dans les régions Sud débarquent en grand nombre à Toliara, au moment où l’impact du Covid-19 et de la sècheresse récurrente, se fait encore sentir. «Gérer cette situation devient de plus en plus difficile», a confié Dédé Vita Sidison, maire de la commune urbaine de Toliara. Et cette situation compromet le développement de la capitale de l’Atsimo Andrefana.
Toutefois, «ces gens n’ont pas choisi d’être inactifs. Mais force est de constater qu’il n’y a pas de travail pour ceux qui fuient le monde rural et pareil pour les jeunes diplômés de la région. Beaucoup de gens se tournent vers le petit commerce alors même que ce secteur est déjà saturé. Une forte augmentation du nombre de tireurs de cyclopousse est également observée», a-t-il exposé.
Dédé Vita Sidison plaide donc pour la réouverture de Base Toliara qui selon lui «peut amener le développement dans la région Atsimo Andrefana et aussi résoudre le problème d’emplois sur place et veiller aux intérêts de la population».

Des projets de dévelop­pement
D’après le premier magistrat de Toliara, il s’est toujours battu pour la réouverture de Base Toliara depuis sa prise de fonction en 2020. Cet élu est même allé jusqu’à intégrer des dispositions dans le Plan d’urbanisme directeur (PUDi) de la commune urbaine de Toliara concernant le Port où cette compagnie acheminera ses produits. «Si ceci ne tenait qu’à moi, j’ouvrirai ce projet ce jour même. Mais c’est une décision qui revient à l’Etat», reconnait-il tout en invitant les décideurs à considérer l’urgence de la situation.
En tout cas, la commune urbaine de Toliara est re­con­naissante envers l’Etat en matière d’appui aux infrastructures (routes, établissements scolaires, CSB, etc). Le maire estime que l’Etat devra davantage miser cette année sur les secteurs productifs, comme l’agriculture et l’élevage pour assurer la sécurité alimentaire dans l’Atsimo Andrefana (barrages hy­dro­agricoles, équipements agricoles, semences…). «La commune urbaine de Toliara est d’ailleurs disposée à travailler avec l’Etat dans ce sens», a-t-il rassuré.

Arh.

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