Malgré un contexte économique mondial complexe, Madagascar a enregistré une performance douanière remarquable pour l’année 2024. Avec un taux de réalisation de 101 %, les douanes malgaches ont collecté 3.793,2 milliards d’ariary de recettes, dépassant ainsi les objectifs fixés dans la loi de finances rectificative.
Cette performance est principalement portée par les produits non-pétroliers, qui ont affiché un taux de réalisation de 104 %, engendrant 2.733,2 milliards d’ariary de recettes. En revanche, les recettes issues des produits pétroliers ont accusé un déficit de 8 % par rapport aux prévisions, enregistrant une régression de 1 % par rapport à 2023, soit 2.617,3 milliards d’ariary. Selon le directeur général des Douanes, le Dr Ernest Lainkana Zafivanona, cette chute est attribuée à l’exemption de TVA sur le pétrole lampant, dont les importations ont augmenté de 42 %, sans compenser le recul de5 % du gasoil. «L’efficacité de nos contrôles a permis de déjouer de nombreuses tentatives de fraude. Ces efforts combinés à une meilleure performance sur les recettes non-pétrolières, expliquent nos résultats pour 2024», a-t-il déclaré.
Les défis de 2025
Alors que 2024 a été une année «exigeante», selon le directeur général, l’année 2025 est placée sous le signe de l’ambition. Les objectifs fixés ont largement dépassé les attentes de 400 milliards d’ariary par rapport à 2023 et avec une augmentation de 600 milliards d’ariary par rapport à l’exercice précédent. Si en 2024, les recettes journalières étaient en moyenne de 12 milliards ariary, le but est d’atteindre 14 milliards d’ariary par jour durant l’année 2025.
Pour relever ce défi, les douanes comptent s’appuyer sur des réformes structurelles initiées ces dernières années. «Ces réformes commencent à porter leurs fruits, mais leur plein effet se mesurera à moyen et long terme», a précisé le Dr. Lainkana Zafivanona. La modernisation des différents métiers de la douane et l’adoption de nouvelles méthodes de travail figurent parmi les piliers de cette réforme visant à garantir la pérennité des performances enregistrées tout en relevant les défis liés aux nouvelles formes de contrebande.
Arh.