La Journée nationale du Kabary, classé patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, a été marquée d’une manière symbolique hier au « Havoria », auditorium et musée de l’audiovisuel de Madagascar à Anosy avec la remise de distinctions honorifiques Ordres des lettres, des arts et de la culture à 189 orateurs et acteurs culturels.
« Le kabary est intimement lié à l’histoire, la tradition et la langue. Un art transversal, il se déploie aujourd’hui dans le domaine du tourisme, de la politique ou encore du développement durable », a souligné Fitomiandalana, président de la Federasiaonin’ny mpikanto ny teny sy ny soratra (FMTS), qui regroupe plus de 40 associations.
Si l’art oratoire malgache était jadis réservé strictement aux hommes, la gent féminine a désormais son mot à dire. A preuve, une bonne poignée d’oratrices ont été décorées hier dans l’auditorium par le ministère de la Communication et de la culture.
« Tout comme la langue malgache est un héritage commun à tous, les droits d’héritage devraient être égaux pour les hommes et les femmes. Beaucoup de femmes dirigent actuellement les grands événements de la vie, de joie comme de peine, à l’instar du Grand Sud dont la tradition veut que les femmes doivent demander l’autorisation avant de prendre la parole en public », a conclut Abéline Eléonore Rasoazanatsimba, oratrice et conseillère au sein du Fimpima Foibe.
Joachin Michaël
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