Une attaque à main armée en plein jour s’est produite hier à Ambodivona, près de l’Espace médical. Après avoir mis la main sur un carton rempli de savons et un autre contenant une somme de 4 millions d’ariary, le bandit muni d’un pistolet automatique PA 7,65 mm a tiré à bout portant sur le conducteur
du véhicule que les trois hommes à scooter venaient d’attaquer. Ce dernier a rendu l’âme sur son lit d’hôpital.
Les bandits osent désormais passer à l’action quels que soient l’endroit et l’heure. Hier vers 13h, à Ambodivona près de la sous-station de la Jirama et de l’Espace médicale, un véhicule, à bord duquel se trouvaient une Karana et son conducteur, a essuyé une attaque à main armée. Le conducteur de la voiture, victime d’un tir à bout portant, a perdu la vie quelques heures après son évacuation à l’hôpital. Deux cartons, l’un contenant diverses marchandises, dont des savons, et l’autre, une somme s’élevant à 4 millions d’ariary, ont disparu durant l’assaut.
Trois bandits agissant à visage découvert, mais sous leurs casques ont suivi leur cible à bord de deux scooters. Ils ont profité de l’embouteillage pour passer à l’acte. Ainsi, le passager du scooter à double montée a sorti son arme à feu dès que le véhicule s’est arrêté. Il l’a braquée sur la passagère également propriétaire du véhicule pour l’obliger de lui remettre les deux cartons.
Des ressemblances avec le hold-up à Andranomena
L’attaque n’a duré que quelques seconde, sous les yeux des automobilistes et riverains impuissants. Les bandits ne se sont pour autant pas contentés de s’emparer du butin, mais ont tiré une balle dans la poitrine du conducteur avant de quitter les lieux. Personne ne les a suivis, tout le monde s’étant précipité au secours du blessé. Les éléments du Commissariat de sécurité publique (CSP3) à Antaninandro se sont rendus sur place après l’alerte.
Le chauffeur a vite été conduit à l’Espace médical, mais vu la gravité de son état, le personnel de santé sur place a recommandé son évacuation d’urgence au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona à Ampefiloha. Cependant, malgré les efforts des urgentistes de cet établissement hospitalier, l’homme a rendu l’âme vers 15h.
Cette attaque et celle d’Andranomena, le 6 janvier, ont des similitudes. Les bandits étaient a priori bien renseignés et ont bien choisi l’endroit et l’heure opportuns. Pour rappel, les quatre bandits à scooter ayant perpétré le hold-up à Andranomena ont attendu que l’agent de collecte de fonds ait récupéré les recettes de la dernière agence sous sa responsabilité, pour passer à l’acte en à peine deux minutes.
Par ailleurs, une attaque visant une quincaillerie a également eu lieu à Iavoloha, hier vers midi. Contactée hier soir, la gendarmerie a confirmé les faits, confirmant qu’elle mène actuellement l’enquête, sans donner plus d’informations. En tout cas, les deux attaques perpétrées en une seule journée et presque à la même heure intriguent, à tel point que certains observateurs se demandent si les bandits de la capitale ont adopté le mode opératoire de ceux de Toamasina.
LR