Madagascar s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire énergétique, entre attractivité internationale et bénéfices nationaux, en particulier pour son secteur pétrolier amont. Lors du Conseil du gouvernement du 7 janvier, des mesures ont été annoncées pour assainir et revitaliser ce domaine stratégique, en sommeil depuis 2019.
Le pays regorgeant de bassins sédimentaires aux potentiels pétrolier et gazier avérés, aspire à redevenir un acteur régional de taille, dans un contexte mondial marqué par l’instabilité géopolitique, qui a ravivé l’intérêt de tous, pour l’exploration des hydrocarbures. Des forums internationaux comme l’Africa Energies Summit et l’Africa Oil Week, confirment d’ailleurs que les énergies fossiles restent centrales dans le mix énergétique mondial.
Pour contribuer à cette relance, le gouvernement mise sur un cadre légal renforcé et des partenariats équitables. « De nombreuses actions stratégiques ont été entreprises, notamment la mise à jour des contrats de partage de production (CPP). Un modèle plus équitable sera établi pour mieux répartir les bénéfices entre l’Etat et les investisseurs », a expliqué le ministre des Mines, Olivier Herindrainy Rakotomalala.
Accord équilibré
Par ailleurs, des décrets présidentiels seront adoptés pour annuler les titres miniers obsolètes et mettre fin aux contrats de production caducs. Sur ce point, un décret d’application du Code Pétrolier sera promulgué pour définir clairement le domaine minier national des hydrocarbures.
Et concernant la levée de la suspension relative à la promotion des blocs pétroliers, interrompue depuis 2019, le ministre a souligné que cette mesure permettra d’attirer de nouveaux investisseurs. Aussi, une révision du contrat avec Madagascar Oil SA, est prévue. « L’objectif est d’établir un accord équilibré, mutuellement avantageux, pour ce partenaire stratégique », a souligné le ministre des Mines.
Pour ce premier responsable du secteur extractif, « ces réformes visent non seulement à assainir le secteur, mais également à transformer le potentiel énergétique en levier de développement socio-économique ». A terme, elles devraient positionner Madagascar comme une destination attractive pour les investisseurs internationaux et un acteur important de l’industrie pétrolière régionale.
Le gouvernement appelle à une mobilisation collective pour atteindre ces objectifs.
«Une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes, est essentielle pour garantir le succès de cette relance et maximiser ses retombées économiques», souligne-t-on au niveau du ministère des Mines.
Arh.