Former des femmes vulnérables à la mécanique automobile. Tel est l’objectif principal d’un nouveau projet, dénommé « Meca Mama », soutenu financièrement par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), dans le cadre du fonds « Francophonie Avec Elles ».
Ce programme a vu la collaboration de plusieurs acteurs nationaux et internationaux, déterminés à relever un défi ambitieux qui consiste à ouvrir aux femmes vulnérables les portes d’un métier technique et de leur offrir les clés d’une autonomie économique. Au-delà d’une simple formation professionnelle, bien que cela touche différents domaines outre que la mécanique automobile, il s’agit d’une transformation sociétale et économique à plusieurs niveaux, tout en brisant les stéréotypes.
26 femmes vulnérables se lancent dans l’aventure, issues de différents quartiers de la Capitale dont l’une d’elles venue de Mahajanga. Et elles affichent leur détermination de changer la donne car « Meca Mama » leur offre une chance de devenir mécaniciennes automobiles, à travers des formations. Les concernées auront également l’opportunité de renforcer leurs compétences en finance, management, langue française, community management et développement personnel.
Porté par l’ONG IISS et BTC, ce programme est mis en œuvre en partenariat avec Sodiama, Optimum garage et Co 24. « Ceci n’est pas seulement une formation, c’est un acte de foi collectif : foi en ces femmes en leur potentiel, et en un avenir où la parité et l’autonomie économique seront des moteurs de développement pour Madagascar », a-t-on souligné.
Briser les stéréotypes
« Meca Mama » s’inscrit dans une dynamique de transformation sociétale et économique à plusieurs niveaux. Il vise d’un côté à féminiser un secteur largement dominé par les hommes. A l’issue de leur formation, les femmes bénéficiaires peuvent prétendre à des emplois mieux rémunérés, améliorer leur qualité de vie tout en brisant les stéréotypes liés à la répartition des rôles.
« La mécanique n’a pas de genre », a soutenu Miangaly Razakamanantsoa, l’une des participantes de ce programme. « Ce n’est pas parce que les hommes savent faire certaines choses que les femmes n’en peuvent pas. Il faut toujours se mettre dans la tête qu’on peut le faire », a-t-elle enchaîné avec conviction.
De l’autre côté « Meca Mama » a un impact concret et durable pour le secteur de la mécanique. Toujours est-il que l’arrivée des femmes dans ce domaine stimule également l’innovation et la créativité, favorisant l’émergence de nouvelles pratiques. A noter que ce projet s’étale sur trois ans. La formation pratique dure six mois, laquelle est suivie d’un stage pratique de six autres mois.
Fahranarison