Stratégie conjointe européenne à Madagascar : l’Europe s’engage à hauteur de 5.000 milliards d’ariary

Les ambassadeurs d’Allemagne, de France et de l’Union européenne à Madagascar, ont lancé officiellement la Stratégie conjointe européenne à Madagascar (SCE), hier à l’hôtel Moringa Tuléar. Des financements conséquents sont alloués aux projets en cours et à venir.

La SCE s’inscrit dans le cadre du « Global Gateway » de l’Union européenne. C’est une stratégie globale mise en œuvre à travers l’approche « Equipe Europe », qui consiste à unir toutes les forces de la coopération européenne afin que leur action extérieure conjointe devienne plus que la somme de ses composantes. Le montant total des projets menés jusqu’en 2027, s’élève à près d’un milliard d’euros, soit 5.000 milliards d’ariary.
Dans leur prise de pa­role, les ambassadeurs d’Allemagne, de France et de l’Union européenne, ont souligné l’importance de conjuguer leurs ressources et expertises, afin de contribuer à une plus grande efficacité et un plus grand impact des programmes à concrétiser.
A Madagascar, les ac­teurs principaux de l’Equipe Europe sont l’Allemagne, la France et l’UE, à travers leurs ambassades, agences de développement et agences humanitaires. A citer, l’Agence française de développement (AFD) et sa filiale dans le secteur privé Proparco, l’Agence de développement allemande (GIZ), le service d’aide humanitaire de l’UE (DG ECHO), ainsi que les institutions financières de développement : la Banque européenne d’Investissement (BEI), la Banque de développement allemande (KfW).

Soutenir le changement
L’objectif la SCE à Ma­dagascar est d’épauler au mieux le pays dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités, favoriser un développement économique durable, protéger et promouvoir la démocratie et les droits hu­mains et protéger l’environnement, à travers trois Initiatives Equipe Europe (IEE) qui s’alignent sur les trois piliers de la Politique générale de l’Etat (PGE) dont la première consiste à investir dans la jeunesse malgache pour maximiser son potentiel dans les secteurs de l’éducation-formation, de la santé et de la vie démocratique et citoyenne.
La seconde initiative se porte sur le pacte vert qui promeut une croissance économique endogène, inclusive et durable, par le biais d’une production agro-forestière / pêche soutenable, d’une gestion durable et inclusive des ressources naturelles, terrestres et maritimes et en renforçant la résilience au changement climatique.
Enfin, la dernière ini­tia­tive est axée sur les énergies renouvelables et dura­bles visant à augmenter la part de production du mix électrique, améliorer l’accès à l’électricité, no­tamment en milieu rural et inciter l’investissement privé et public.

Jean Riana

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