Le musicien et enseignant chercheur, Hary Razafindrakoto, poursuit sa quête de valorisation de la valiha, cet instrument à cordes emblématique de Madagascar. Après avoir partagé sa passion à travers des cours et des représentations scéniques, il nous offre un nouvel ouvrage intitulé « Valihan’Ikaky I », extrait de son précédent opus « Ny valihan’Ikaky » paru en 2005.
En 2005, Hary Razafindrakoto a déjà sorti un livre composé de 12 tomes parlant de la valiha. «Mais le coût de l’édition était assez élevé, et peu de lecteurs ont eu l’occasion de le saisir, surtout les étrangers. Et pourtant, beaucoup le cherchent. Alors j’ai eu l’idée de les diviser en les présentant petit à petit», explique-t-il. De ce fait, il a sorti cette semaine «Valihan’Ikaky I», disponible en France et sur commande.
Hary Razafindrakoto a constaté qu’il existe plusieurs Malgaches, la diaspora, et même des étrangers, qui achètent de la valiha lors de leurs voyages à Madagascar. Malheureusement, cet instrument traditionnel se transforme souvent en simple objet décoratif, faute d’un apprentissage adéquat. «J’ai donc eu l’idée d’écrire ce livre, parce que beaucoup de Malgaches à l’étranger m’ont sollicité», ajoute-t-il. Actuellement, «Valihan’ikaky I» est traduit en malgache, mais il proposera bientôt des versions française et anglaise.
Un apprentissage de la musique et de la valiha
L’ouvrage se divise en trois parties. Dans la première, Hary Razafindrakoto aborde la morphologie de l’instrument, le son qu’il émet… Dans la seconde partie, il entame l’initiation au solfège, une méthode d’apprentissage de la musique à travers la lecture des notes. Et enfin, la troisième partie se focalise sur l’application de cette lecture avec la valiha. «Après avoir lu ce premier tome, le lecteur ou l’apprenti musicien devrait être capable de jouer à la valiha en lisant le solfège», assure-t-il. Ainsi, ce premier tome est important pour les passionnés du genre car il permet à la fois d’apprendre le solfège et la valiha.
Hary Razafindrakoto a toujours été séduit par cet instrument depuis son plus jeune âge. A 9 ans, il est monté sur scène pour une prestation devant un public. Il faisait partie des musiciens malgaches ayant obtenu un certificat de fin d’étude musical ce qui lui a permis d’assurer des formations en musique au sein de la faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université d’Antananarivo. Pendant plusieurs années, il a fait des recherches et des études spéciales sur cet instrument, et a sorti donc le grand livre d’apprentissage «Ny valihan’Ikaky», qui signifie la valiha des ancêtres, ou des parents.
Holy Danielle