Bilan 2024 de l’Armée: mission accomplie

La réunion des grands responsables au sein de l’armée, hier à Ivato sous le thème « Les devoirs des forces envers la population », était à la fois une occasion de dresser le bilan de l’année écoulée et partager les perspectives et plan annuel pour 2025.

«Les efforts de l’armée ont porté leurs fruits», dixit le ministre des Forces ar­mées, le général Lala Monja Sahivelo. Il s’est montré fier de ses hommes, lors de la présentation du bilan annuel de l’armée, hier à l’amphithéâtre du Mining Business center à Mamory Ivato. Le programme de l’armée de terre a été réalisé à près de 100%, celui de l’air à plus de 85% et la marine nationale, à plus de 50%.
Selon le Chef d’Etat-major des armées (CEMA), le général Deramasinjaka Manantsoa Rakotoarivelo, l’armée a pris part aux diverses opérations terrestres, marines et aériennes, que ce soit des missions de sécurisation, de sauvetage ou autres missions humanitaires, avec 3015 militaires mobilisés. Par ailleurs, 2923 militaires tous grades confondus ont suivi jusqu’au bout divers programmes de formation. 431 sont partis en retraite, 495 ont été sanctionnés, 56 radiés et 35 incarcérés.
L’armée a notamment participé au coup de poing «Harato 2» dans les régions Analamanga, Alaotra-Man­goro et Betsiboka dans le cadre de la lutte contre le phénomène de kidnapping en milieu rural. D’après toujours le CEMA, ses hommes ont également mené l’opération coup d’arrêt dans les régions Androy et Anosy pour mettre un terme aux grands banditismes et dé­truit des champs de drogue à Andriry.
Et, les éléments de l’armée de l’air ont assuré les couvertures aériennes des Forces de défense et de sécurité (FDS) durant les opérations dans les zones enclavées. Par conséquent, le taux d’attaques à main armée liées au vol de bœuf, a connu un recul de 16,51% l’an passé par rapport à 2023. Cepen­dant, 11 militaires sont tombés au champ d’honneur entre janvier et décembre 2024.

Plus proche de la population
En matière d’action environnementale, 58 militaires ont aidé le ministère de l’Environnement et du développement durable dans la protection et la sécurisation des aires protégées notamment à Belo-sur-Tsiribihina et Bealanana. L’armée a également participé à la lutte contre les feux de brousse et de forêt comme ce qui s’est passé à Baie de Baly, dans la partie sud-est de l’île… ainsi que la lutte contre le trafic des ressources naturelles et la protection de l’environnement marin.
Quant aux actions humanitaires, l’armée de terre se distingue dans le sauvetage et la sécurisation des per­sonnes en détresse grâce à sa collaboration avec le BNGRC, l’APMF et d’autres intervenants. La marine nationale, pour sa part, a sauvé des victimes d’accidents maritimes pour ne citer que ce qui s’est produit sur l’île Iranja et ses environs, tout en luttant contre la migration clandestine.
L’armée a aussi collaboré avec les divers départements lors des missions dans les zones reculées et enclavées, comme la lutte antiacridienne, l’acheminement des ré­sultats électoraux…

Collaboration
Malgré ces résultats satisfaisant, divers obstacles ont empêché l’armée de mener à bien sa mission, entre autres, l’alerte tardive donnée par les citoyens ou encore l’insuffisance de moyens.
Le ministre délégué en charge de la gendarmerie nationale, le général Andria­tsarafara Rakotondrazaka et le ministre de la Sécurité publique, le contrôleur général de police Herilala Rako­toarimanana, partagent cet avis. Ils ont tous les deux réitéré durant leur prise de parole, l’importance de la collaboration de l’armée, la gendarmerie et la police pour assurer la paix et la sécurité durables suivant la politique générale de l’Etat. L’objectif étant de mettre le pays sur la voie du développement.

Mparany

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