Prix du riz: un écart de 600 ar/kg entre le riz importé et le riz local

En pleine période de soudure, le riz fait-il l’objet de spéculation car les prix repartent à la hausse alors que les stocks sont suffisants.

«Selon nos premiers constats, il y a suffisamment de stock de riz. Seulement, un écart d’au moins 600 ar/kg entre le prix du riz importé et celui du riz local, est remarqué», a indiqué Isidore Razanakoto, directeur général du Com­merce et de la consommation (DGCC) au cours d’une mission de contrôle des prix au niveau des grossistes d’Anosibe, hier, en présence du directeur du Commerce intérieur, du directeur de la Protection des consommateurs, des représentants du State Procurment of Mada­gascar (SPM) ainsi que l’association de protection des consommateurs (FIMZOMPAM).
Si le kilo du riz importé varie entre 2.180 et 2.400 ariary au départ des grossistes, celui du riz local atteint 3.000 ar/kg. «Les efforts de distribution de riz importé sur le marché et dans les fokontany, se poursuivent», a déclaré Isidore Razana­koto.
La difficulté d’approvisionnement des marchés à cause du mauvais état des routes et la hausse du prix du paddy, sont citées com­me principales causes de cette hausse. Les cours du paddy sont montés à 1.850 ariary le kilo, selon les grossistes. De plus, les agriculteurs producteurs ne vendent plus leurs stocks, pour faire face à la période de soudure.

De lourdes sanctions

Le ministère de l’Indus­trialisation, du Commerce et de la Consommation (MICC) poursuit les contrôles et annonce prendre des mesures allant dans ce sens. «La rétention de stock et la spéculation sont passibles de lourdes sanctions, pour les contrevenants au risque d’écoper des pénalisations en tant que commerçants», a expliqué le DGCC Isidore Razanakoto.
Tiana Rabarison, président de la FIMZOMPAM, dénonce le comportement profiteur et spéculateur. Il a confirmé la disponibilité du riz distribué par le ministère avec le SPM au niveau des marchés ainsi que des fokontany en ce moment. Ce riz est vendu à 650 Ar le ka­poaka.
La DGCC se veut rassurante en déclarant que «nous avons encore une réserve de 140.000 tonnes de riz importé pour pallier le gap d’approvisionnement en cette période de soudure».
Lors de cette descente, les autorités ont également sensibilisé les revendeurs sur la nécessité de respecter les lois en vigueur, tout comme les procédures, à l’instar de la présentation des factures et l’affichage des prix. Le MICC annonce par ailleurs que les contrôles se feront périodiquement et que les abus constatés seront sévèrement réprimandés.

Arh.

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