Eli Maïthie Tolonjanahary: de l’enfant de rue à l’ingéniorat

Eli Maïthie Tolonjanahary était un enfant en situation difficile qui a été pris en charge par l’association « Enfant du soleil (EDS) », soutenant les enfants de rue et en situation précaire pour devenir des citoyens responsables et indépendants. Agé actuellement de 24 ans, il nous raconte ses périples avant de devenir actuellement un licencié en Génie civil et architecture de l’Espa de Vontovorona. Interview.

. Les Nouvelles : Comment as-tu fait pour réussir à débarquer au centre de réinsertion sociale de l’Enfant du soleil ?

– Tolonjanahary Eli Maïthie : Je suis fils d’une mère célibataire dont l’activité se limite à faire le ménage auprès de quelques foyers. Une source de revenu qui est largement insuffisant pour subvenir aux besoins de ses deux enfants, car j’ai une petite sœur âgée de dix ans de moins que moi. Heureu­sement, j’ai pu faire mes études primaires grâce à l’appui des sœurs filles de Marie. Ces dernières ont réussi à me placer auprès de l’association « Enfant du soleil (EDS) » à l’âge de 12 ans en 2013, une fois, le diplôme du CEPE en poche.
. Résume-nous un peu ta vie, une fois que tu as été pris en charge par l’EDS.
– A l’EDS, dès notre intégration, on nous apprend à voir loin. C’est-à-dire à penser déjà à l’avenir et formuler un projet de vie. Grâce à cela, j’ai réussi à décrocher mon bac en 2020 et poursuivre mes études comme étudiant en Génie civil et architecture à l’Espa de Vontovorona, étant passionné de dessins depuis mon enfance et influencé de développement durable. Une situation qui ne peut se concrétiser sans l’appui des bienfaiteurs de l’EDS ainsi qu’à ses assistants sociaux dont je remercie ici particulièrement Mr Claudio qui a grandement participé à mon intégration dans ce centre depuis la classe de sixième, ainsi qu’à Mr Abraham à mes dernières années. J’aimerais donc présenter ici toutes mes sincères reconnaissances envers eux.

. Il parait que l’EDS ne prend plus en charge les enfants une fois qu’ils ont le bac en poche.
– En effet, même si je n’habite plus au centre, j’ai pu toutefois poursuivre mes études après le bac grâce au soutien de la Fondation Charlotte qui travaille de pair avec l’EDS et dont la mission est de veiller au bien-être des individus et des communautés. De son côté, l’EDS me ravitaille toujours en PPN.

. Quelles-sont actuellement tes perspectives ?
– Licencié en Génie civil et architecture, je suis en quête de stage. Toutefois, j’aimerais poursuivre mes études jusqu’à l’ingéniorat après mes stages en entreprises, si j’avais la chance de bénéficier encore de sponsors, avant de me lancer dans le monde professionnel.

. Pour terminer, quel est ton message auprès de tes pairs ?
– Ma devise est de ne pas revenir en arrière mais se concentrer totalement à l’avenir depuis la formulation du projet de vie. La persévérance et la culture d’un esprit positif sont ainsi les clés de la réussite.

Propos recueillis par
Sera R.

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