Un paysage géopolitique en mutation rapide

L’Afrique dont Madagascar se trouve à un tournant critique face à la dépendance croissante à l’égard des aides extérieures. Le retrait des Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) initié par Trump tout au début de son mandat remet en question l’avenir de la santé publique sur le continent. Or, les Américains sont les principaux bailleurs de fonds de cette organisation onusienne. Depuis des décennies, l’Afrique est dépendante d’aide internationale, mais cette assistance n’a pas réussi à engendrer une croissance économique durable. La situation est encore plus préoccupante pour Madagascar, où l’Usaid a joué un rôle inéluctable dans le soutien aux réformes sociales et économiques.

Cependant, avec le retour de Trump, les leaders africains doivent anticiper un possible retrait ou une réduction de cette aide, ce qui pourrait aggraver les défis actuels. Le retour de Donald Trump à la présidence américaine pourrait signifier un durcissement des conditions d’aide et une focalisation sur des accords bilatéraux plutôt que multilatéraux. Son administration a déjà montré une tendance à réduire les financements humanitaires en Afrique. De plus, l’avenir de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), qui permet aux pays africains d’exporter sans droits de douane vers les Etats-Unis, est incertain avec l’expiration prévue cette année. Madagascar et d’autres Nations africaines sont obligés de diversifier leurs partenariats économiques avant qu’il ne soit trop tard. Face à ces incertitudes, il devient impératif pour les dirigeants africains d’explorer des solutions alternatives pour réduire leur dépendance. En conclusion, alors que l’Afrique et Madagascar naviguent dans un paysage géopolitique en mutation rapide, il est important qu’ils prennent des mesures proactives afin d’assurer leur avenir économique et social. L’aide n’est pas éternelle et tout peut basculer d’un moment à l’autre.

F.M

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