Lors d’une visite sur la digue de Malaza Ampitatafika hier, le Directeur général de l’aménagement du territoire, Miangaly Rabodomalala, a réaffirmé que le maire est l’unique autorité locale compétente pour délivrer des permis de construire. Elle a appelé les maires à respecter les plans d’aménagement lors de l’émission de ces permis et à éviter la construction d’infrastructures sur des canaux ou des digues, afin de prévenir les inondations pendant la saison des pluies. Miangaly Rabodomalala a précisé que le Chef du Fokontany n’a pas la compétence pour délivrer un permis de construire et ne peut pas accorder une quelconque autorisation de construction. Antananarivo et Ampitatafika disposent d’un plan d’aménagement et elle a exhorté les maires à se conformer à ce plan.
Conformément à la législation, toute infrastructure construite illégalement, en particulier celles qui empiètent sur l’intérêt public, peut être démolie. Mais avant toute destruction, il est impératif de vérifier si un permis a été accordé et d’évaluer l’impact potentiel sur l’écoulement des eaux et sur les biens communs tels que les canaux et les digues. La DGAT a insisté sur la nécessité de suivre une procédure rigoureuse avant d’envisager la démolition d’une infrastructure.
Actuellement, le chemin reliant Malaza à Faliarivo est inondé, rendant difficile l’accès à l’hôpital et aux écoles pour les habitants et les écoliers. En réponse à cette situation, l’Apipa, un organe du ministère de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire (MDAT), a déjà dépêché une équipe pour rétablir l’équilibre hydrique dans cette localité. Des batardeaux ont été installés depuis vendredi. La vision du gouvernement qui consiste à accroître la superficie des terres cultivables coïncide bien avec la politique d’aménagement car cela va contribuer à la maîtrise de l’écoulement de l’eau tout en évitant une inondation.
Une délégation comprenant des représentants du MDAT, du BNGRC et de la commune d’Ampitatafika s’est rendue sur place hier pour inspecter la réparation d’un barrage en bois construit suite à la rupture de la digue de Malaza Ampitatafika, ayant causé des dommages à plus de 300 hectares de rizières la semaine dernière.
F.M