Se réfugiant dans la classe de complément alimentaire ou encore de phytomédicaments traditionnels, le commerce illicite de médicaments prolifère actuellement sur les réseaux sociaux dont la plupart est une arnaque.
Interrogés sur l’origine de leurs produits « miracles », vendus à partir de 20.000 ariary la pièce, les fraudeurs en ligne affirment que la vente de leurs produits ne se fait uniquement que par livraison, frais en sus. Il est ainsi impossible de connaître et vérifier leurs origines.
Selon l’Ordre national des pharmaciens (ONP), même si les médicaments sont dans les normes, leur vente en ligne est illicite. «D’après l’article 127 de la Loi n°2011-002, portant Code de la santé, la loi interdit
la vente au public ou dispensation de médicament en dehors des établissements pharmaceutiques et sanitaires», a rappelé le président de l’ONP, le docteur Tantely Rakotomalala. Ce dernier ajoute que l’article 153 de la Loi n°2011-002, portant Code de la santé, souligne que la loi réserve exclusivement aux pharmaciens, la vente au détail et la délivrance à titre onéreux ou à titre gratuit des médicaments et autres produits soumis aux mêmes dispositions, ainsi que des substituts du lait maternel.
20 nouveaux pharmaciens-inspecteurs
Afin de lutter contre ce genre de commerce, 20 pharmaciens-inspecteurs ont prêté serment au début de cette semaine. Ce sont des officiers de police judiciaire (OPJ) opérant dans le domaine de la pharmacie, notamment sur le contrôle des médicaments et des établissements pharmaceutiques. Ils sont donc chargés d’appliquer la réglementation en vigueur du secteur. Une nouvelle qui ne peut être que réjouissante pour l’avenir du domaine de la pharmacie au pays car la dernière promotion de pharmaciens-inspecteurs était sortie au début des années 2000. Au nombre de 11 à cette époque, leur effectif reste encore largement insuffisant actuellement.
Sera R.