Lors de l’Examen périodique Universel (EPU) devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies (CDH), la Grande Île a reçu un accueil favorable pour les avancées réalisées ces dernières années. Les initiatives mises en place par Madagascar en matière de promotion et de protection des droits humains durant la période 2019-2024 ont été examinées le 29 janvier à Genève (Suisse).
A l’issue de cet exercice d’évaluation, le pays a obtenu des retours positifs des Etats membres du Conseil des droits de l’homme. Le rapport du ministère de la Justice met en avant des avancées notables, notamment sur les réformes législatives et réglementaires adoptées ces quatre dernières années. « Les efforts de Madagascar dans le domaine des droits de l’homme ont satisfait de nombreux pays membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. De nombreuses lois, programmes et actions concrètes ont été reconnus par les Etats participants », souligne le communiqué du ministère de la Justice. Il est également précisé que les sujets sur lesquels Madagascar était autrefois scruté ont diminué. “Cela témoigne des progrès réalisés par la Grande Île en matière de gouvernance et de respect des droits fondamentaux”.
Cependant, malgré ces avancées, Madagascar doit encore intensifier ses efforts, notamment sur le plan socio-économique, où des défis majeurs persistent. La précarité reste une réalité pour une grande partie de la population, avec des difficultés persistantes en matière d’accès aux services essentiels tels que l’eau potable, l’éducation, la santé, l’alimentation, le logement et l’assainissement. Par ailleurs, la protection des catégories vulnérables requiert une vigilance accrue afin d’assurer leur intégration et leur bien-être. Dans cette optique, le Conseil des droits de l’homme recommande à Madagascar de renforcer la lutte contre la corruption et de promouvoir une inclusion sociale plus efficace, en mettant particulièrement l’accent sur la réduction des inégalités dans les années à venir.
Rapport
Et avant l’évaluation, le 27 janvier, Madagascar a soumis un rapport national détaillant les actions entreprises entre 2019 et 2024 en matière de droits humains. Ce document, rédigé sous l’égide des autorités malgaches en collaboration avec plusieurs institutions nationales et organisations des sociétés civiles spécialisées dans les droits humains, souligne les efforts entrepris malgré des contraintes majeures telles que la crise du Covid-19 et les défis économiques persistants. Lors de la session, 234 recommandations ont été formulées pour renforcer la promotion et la protection des droits humains à Madagascar.
A savoir que la délégation malgache chargée de présenter ce bilan était menée par Benjamin Alexis Rakotomandimby, ministre de la Justice, accompagné de Herilala Rakotoarimanana, ministre de la Sécurité publique, ainsi que de trois parlementaires et de techniciens représentant la Présidence, la Primature et les ministères concernés.
MRS