Un système infaillible !

Le fait que des trafics des espèces animales endémiques de Madagascar, à l’image de tortues et lémuriens en danger d’extinction, ont été interceptés dans d’autres pays, à des milliers de kilomètres de la Grande île, prouve que derrière ces affaires, se cache un vaste réseau international bien organisé qui n’en est pas à son premier coup.
Et les chiffres sont révélateurs. En 2024, 6.457 tortues ont été interceptées dont 4.814 sur le sol malgache et 1.643 à l’étranger. Les plus rentables au monde, les commerces illicites d’animaux protégés, génèrent entre 7 et 23 milliards de dollars par an, selon les données d’Interpol et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Pour dire que, les tortues et les lémuriens suscitent toujours la convoitise des trafiquants.
Et malgré les arrestations et les saisies, un coup dur certes pour les trafiquants, ils ne vont pas s’arrêter là et vont encore user de toutes les stratégies pour faire transiter des espèces protégées, en dehors de nos frontières. Tant qu’ils trouvent des failles dans le dispositif de lutte contre le trafic des espèces protégées, ils restent à l’affût et sont prêts à commettre leurs méfaits à la moindre occasion.A tel point que d’autres trafiquants ayant déjà été condamnés pour les mêmes faits, auparavant, ont même récidivé.
Ce n’est pas parce que la stratégie nationale de lutte contre le trafic d’animaux protégés a été un échec, au contraire cela a permis de déjouer plusieurs tentatives. Mais force est d’admettre que par rapport au dispositif mis en œuvre dans d’autres pays, il y a encore des améliorations à apporter, pour mettre au point un système infaillible, pas seulement lors de contrôle aux frontières, mais également au sein même des parcs nationaux et même au niveau des lois en vigueur, visant à mieux lutter contre la récidive.

Rakoto

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