Une délégation de la Confédération africaine de football (Caf) est attendue ce vendredi à Madagascar, selon des sources proches du dossier, pour l’inspection du stade Barea, en vue d’homologation. L’espoir est de mise.
Une visite porteuse d’espoir, mais n’offre aucune garantie ! Ces inspecteurs de la Caf passeront en revue les travaux d’amélioration du stade Barea, conformément aux recommandations émises par l’instance africaine. Après avoir figuré sur la liste des infrastructures non homologuées pendant un an, l’enjeu est de taille pour le stade Barea et football malgache, qui aspire à retrouver une scène internationale à domicile.
Le ministre de la jeunesse et des sports, dans une déclaration optimiste, a souligné que la venue des inspecteurs est un signe encourageant.
« Le fait que les émissaires aient accepté de se déplacer est de bon augure. Ils auraient pu simplement décliner cette invitation en se conformant à la décision prise auparavant. Cependant, leur venue laisse présager une issue positive », a-t-il affirmé.
Toutefois, cette visite ne doit pas être interprétée comme une approbation automatique, d’autant que ces inspecteurs feront le déplacement suite à l’invitation de l’Etat. Et « pour les cas de visite de réinspection, l’association membre est tenue de couvrir tous les frais liés à la mission », selon le règlement de la Caf.
Le véritable dépendra du rapport final des émissaires, qui évalueront si les travaux réalisés répondent aux normes internationales. « Il ne faut pas se fier à leur venue pour jubiler avant l’heure. Le rapport qu’ils effectueront à l’issue de l’inspection, importe plus », rappelle un observateur du football local.
Des procédures
réglementaires à la loupe
Un autre point crucial concerne le respect des procédures administratives par les autorités malgaches. Selon le règlement de la Caf, « la demande d’inspection doit être soumise au moins 75 jours avant le match pour lequel le stade est destiné à être utilisé ».
Or, le ministre a indiqué que « la visite des émissaires a généralement lieu dans un délai de trois mois », ce qui pourrait soulever des questions sur la conformité des démarches entreprises par Madagascar. Le moindre manquement aux formalités pourrait compromettre les chances d’homologation, indépendamment de la qualité des infrastructures.
Le stade Barea, qui a déjà bénéficié d’une approbation temporaire par le passé, se trouve aujourd’hui à un tournant décisif. Deux scénarios sont envisageables à l’issue de cette inspection.
D’une part, une approbation pour un match unique pourrait être accordée si le stade ne répond pas pleinement aux exigences minimales, mais que des circonstances exceptionnelles seraient prises en compte par la Caf. Cette approbation serait toutefois suivie d’une non-homologation automatique, obligeant Madagascar à poursuivre les travaux.
D’autre part, une approbation totale pourrait être obtenue si toutes les exigences sont remplies, permettant au stade Barea d’être homologué et de redevenir un lieu clé pour le football malgache sur la scène internationale.
Rakoto
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