Michèle Rakotoson au Café-histoire: la guerre de 1895 à « Ambatomanga » au menu

Michèle Rakotoson, l’auteure du roman « Ambatomanga, le silence et la douleur » inaugurera l’année du café-histoire, samedi au Musée de la photographie à Anjohy. Le thème sera axé sur la guerre de 1895.

Sorti l’an passé, le dernier roman de Michèle Rakotoson «Ambato­man­ga, le silence et la douleur» a été présenté au grand public, au mois de septembre à la Bibliothèque nationale de Madagascar à Anosy. «J’ai pris une dizaine d’années pour écrire ce livre», s’est remémorée Michèle Rako­toson. L’auteure a effec­tué des recherches, s’est documentée et a lu plusieurs livres. En effet, «Ambato­manga, le silence et la douleur» est inspiré de faits réels qui se sont déroulés durant la guerre de 1895, tout au début de la colonisation.

Le roman parle de l’invasion et la conquête de la Grande île à travers l’histoire de Tavao, esclave de Féli­cien, un jeune officier français. En 1895, la France a envoyé une grande armée pour conquérir la Grande île en bombardant les mo­nu­ments et quelques lieux de pouvoir, en dévastant des villes et villages. Quand la reine Razafindrahely a an­noncé une contre-offensive, Tavao a suivi son maître.
Une histoire mal connue

«Cette guerre a créé un traumatisme dont on évite de parler. Et puis on continue de détruire en annonçant que nous sommes des sauvages. Mais nous sommes simplement des vaincus de guerre», a expliqué l’auteure. C’est ce qui rend intéressant ce café-histoire, du­rant lequel elle expliquera les démarches pour écrire ce livre et partagera cette histoire peu con­nue du grand public.
Sorti au mois d’avril de l’année écoulée, «Ambato­manga, le silence et la douleur» est disponible dans plusieurs pays, entre autres en France ou encore à La Réunion et Maurice. Il a particulièrement séduit les lecteurs francophones à tel point qu’il a été sélectionné pour le 14e Prix ivoire de la littérature africaine d’expression francophone, l’an passé. Actuellement, le livre est disponible dans les rayons de quelques librairies de la capitale et prochainement, au Musée de la photographie à Anjohy.

Holy Danielle

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