Filière vanille: recherche de nouvelles variétés plus résistantes aux maladies et au changement climatique

Les changements climatiques et les menaces biologiques risquent de compromettre la culture de la vanille à Madagascar, premier producteur mondial avec 80 % de l’offre globale. Il est temps pour le pays de développer de nouvelles variétés plus résistantes et résilientes avec le soutien du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad -UMR PVBMT).

Les sécheresses amplifiées par les changements climatiques, mettent les plantations à rude épreuve sans oublier que des maladies comme la fusariose, causée par le cham­pignon Fusarium oxysporum, peuvent contaminer toute une culture en attaquant les racines du vanillier. Et cela pourrait avoir un impact négatif sur les rendements.
Face à ces menaces, Félicien Favre, spécialiste en génétique et phytopathologie au Centre de coopération internationale en re­cherche agronomique pour le développement (Cirad -UMR PVBMT), se trouve actuellement au pays, pour mener une recherche prometteuse, sur les variétés de vanille dotées d’un gène de résistance à la fusariose.
« Etre sur place me permet de mieux comprendre les réalités du terrain et de collaborer efficacement avec les experts malgaches », souligne-t-il.

Vers des solutions durables
Ce programme de re­cher­che soutenu par des partenariats, à l’image du Centre de coopération in­ternationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), le Centre national de la re­cher­che appliquée au développement rural, (Fofifa) et des acteurs privés comme Chanel, vise à répondre aux défis climatiques et sanitaires à travers trois axes principaux. Le premier consiste à explorer la diversité génétique des souches de Fusa­rium présentes à Madagas­car et à évaluer leur impact sur les vanilleries. Le deuxième axe porte sur l’identification de variétés de vanil­liers plus résistantes aux conditions climatiques changeantes, dans le cadre du projet « Toarova ».
Enfin, le projet « Geness » cherche à valoriser les ressources génétiques en introduisant et testant de nouvelles variétés de vanilliers, afin de renforcer la résilience de la culture face au changement climatique.
Le but ultime est de « préserver et de développer la filière vanille », tout en soutenant les producteurs locaux avec des solutions scientifiques adaptées aux réalités climatiques et sanitaires.
L’enjeu étant de combiner efforts de vulgarisation scientifique et formation des agriculteurs. Ces initiatives devraient ainsi permettre à Madagascar de conserver son statut de premier pays producteur de vanille au monde et d’assurer la pérennité de cette culture emblématique dans un contexte climatique incertain.

Arh.

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