En vigueur depuis hier jusqu’à ce jour, la suspension des activités pédagogiques dans les quatre Circonscriptions scolaires (Cisco), annoncée dans la matinée, par la Direction régionale de l’éducation nationale (Dren) Analamanga, en raison des intempéries qui sévissent depuis des jours dans la région Analamanga, placée en alerte rouge depuis dimanche, a pris de courts la majorité des parents d’élèves.
De nombreux parents n’ont pas été au courant de cette décision prise par la Dren Analamanga, publiée sur sa page facebook aux alentours de 6h du matin le lundi. Ils ont quand même envoyé leurs enfants à l’école, d’ailleurs les cours ont même été maintenus dans plusieurs établissements notamment privés, durant la matinée.
Et cette prise de décision tardive a suscité la grogne des parents et des établissements scolaires privés. La Cisco d’Analamanga a même été pointeé du doigt pour son manque de professionnalisme.
« Nos enfants sont déjà sur le chemin de l’école au moment où l’annonce a été publiée alors que l’avis d’alerte rouge face aux fortes pluies, a déjà été lancé depuis dimanche. Outre le risque encouru sur le chemin de l’école, cette décision bouleverse aussi l’organisation de notre quotidien car on devrait chercher les enfants plutôt que prévu, après avoir été informés par l’établissement», s’est insurgé un père de famille.
Plusieurs familles ont dû s’organiser face à une telle disposition inattendue. « On a attendu une annonce pareille depuis dimanche, moment où l’alerte rouge forte pluie a été lancée par le service de la météorologie. On a consulté les pages Facebook du ministère de l’Education nationale et de la Dren Analamanga pour vérification avant d’envoyer nos enfants à l’école. Comme aucune consigne sur l’arrêt des cours n’a été communiquée, on a été rassuré qu’il n’était plus nécessaire de garder les enfants tout en les envoyant comme à l’accoutumée à l’école alors que ce n’était plus le cas », a avancé une mère de famille.
Les établissements ont également dû s’adapter à la situation en gardant les élèves déjà arrivés sur place, même si les cours étaient suspendus. « Théoriquement, l’école devrait fermer aujourd’hui (Ndlr, hier) mais ce retard dans la communication, a tout chamboulé. La quasi-totalité des élèves était déjà sur place et nous avons décidé de les garder jusqu’à midi », a noté un responsable d’établissement à Analamahitsy.
Non suivie à l’unanimité
Dans son annonce, modifiée à maintes reprises, la Dren Analamanga a indiqué la suspension des cours dans la Cisco d’Antananarivo Renivohitra, puis dans la Cisco d’Avaradrano, d’Atsimondrano et de Manjakandriana. Toutefois, la disposition n’a pas été suivie à l’unanimité.
Dans l’Atsimondrano par exemple, la suspension des activités pédagogiques ne concerne que les Zones d’administrations pédagogiques (Zap) touchées par la montée des eaux. Un responsable au sein de ladite Cisco d’indiquer que « la décision dépendra de l’accès aux établissements ».
D’autres établissements privés adoptent également leur propre organisation, en vue de prévenir les éventuels risques liés aux intempéries et à la montée des eaux. Dans cette optique, quelques écoles ont décidé que les cours ne reprennent que ce jeudi si la Dren Analamanga annonce la reprise des cours ce mercredi.
Fahranarison