Filière textile: la menace de l’afflux de produits importés

L’industrie textile malgache emploie plus de 150.000 personnes, selon la Banque mondiale. Pourtant, un des défis auxquels la filière fait face est notamment l’afflux massif de produits importés, en particulier des friperies.
Lors d’un atelier, lundi dernier sur la stratégie du textile et de l’habillement à Madagascar, organisé par la Société financière internationale (IFC) au siège de la Banque mondiale à Anosy, le directeur général de Somacou et représentant du Syndicat des industries de Madagascar (Sim), Jean-Baptiste Malsch, a fait le tour du sujet. Selon lui, « Ces importations non régulées perturbent la production locale et menacent la compétitivité des industries malgaches ». Il a appelé à « une régulation stricte pour redynamiser le secteur ».
Et le syndicat assure que son objectif n’est pas de bloquer les importations, mais de mettre en place une réglementation juste qui protège les entreprises locales. En effet, les producteurs locaux supportent des coûts élevés, notamment pour la transformation, la main-d’œuvre, et l’énergie, des charges qui ne s’appliquent pas aux produits importés sans transformation locale. Le Sim a déjà sollicité le ministère du secteur pour une régulation urgente du marché.
L’atelier a aussi permis de présenter la Stratégie malgache du textile et de l’habillement, qui vise à faire de Madagascar un leader de la fabrication durable. Selon la directrice d’IFC pour Madagascar, Mehita Fanny, « Madagascar possède un immense potentiel pour devenir un leader mondial dans la fabrication durable de textiles ».
Le développement du secteur passe par des investissements dans des infrastructures durables, la promotion de l’innovation et l’amélioration des conditions de concurrence. Madagascar, avec une main-d’œuvre qualifiée et un accès privilégié aux marchés internationaux, a les atouts nécessaires pour attirer de grands investissements et stimuler une croissance durable.

Arh.

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