Mécanisme de PSE: les acteurs concernés se mettent au diapason

Une cinquantaine d’acteurs dans divers secteurs tiennent hier et ce jour, à l’hôtel Colbert Antaninarenina, un atelier de réflexion nationale et multisectorielle en vue de la mise en œuvre effective du mécanisme de Paiements pour services écosystémiques (PSE) à Madagascar. Organisé par le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd) avec ses partenaires, cet atelier vise à identifier et à adopter des pistes de résolutions face aux différents obstacles au développement de ce mécanisme à Madagascar. A terme, l’objectif est d’élaborer des cadres référentiels en la matière applicables dans tous les secteurs.

En effet, depuis le début des années 2000, plusieurs entités ont mis en œuvre des projets PSE à travers le pays. Cela consiste à « faire profiter de manière tangible aux communautés locales la protection de l’environnement », a expliqué, hier devant la presse Rivosoa Rabenandrianina, directeur général du développement durable au sein du Medd. Parmi les premières mesures des mécanismes PSE, la mise en place du droit d’entrée dans les aires protégées. C’est à la fois un des instruments de financement durable et un des outils incitatifs favorisant la gestion durable des ressources natu­relles.

Or, d’après Claire Kaboré, représentante de Gret à Madagascar, une ONG internationale de développement, « Gret a testé le mécanisme de PSE depuis une quinzaine d’années, mais rencontre beaucoup de difficultés notamment financières, car la taxe prélevée ne suffit pas pour avoir des impacts environnementaux suffisants. En outre, quand l’opérateur a des difficultés, il ne peut plus verser cette taxe aux communautés et donc le système se grippe. » Ce cas parmi tant d’autres démontre la nécessité « d’une mise en synergie et d’une implication effective de toutes les parties prenantes », a-t-on communiqué.

LR

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