Pour rappel, le pays a obtenu un décaissement immédiat de 77,4 millions de DTS (environ 101 à 103 millions de dollars, selon le taux de change), à l’issue des premières revues de l’accord au titre de la FEC et de la FRD. Mais, Madagascar doit relever un double défi : poursuivre ses réformes économiques tout en assurant une meilleure gestion des entreprises publiques, pour éviter une crise budgétaire.
«La gestion des entreprises publiques, en particulier la Jirama, représente un grand défi pour la stabilité budgétaire du pays», a indiqué le ministère de l’Economie et des Finances (MEF) et le Fonds monétaire international (FMI) dans un communiqué conjoint relatif aux premières revues de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), pour Madagascar.
Pour dire que les subventions allouées à la Jirama, pèsent lourd dans les finances de l’Etat.
Dans ce sens, «son plan de redressement doit être mis en œuvre rapidement, afin de limiter les risques budgétaires», annoncent les deux entités dans ce communiqué. Le FMI, dans ses analyses, insiste sur la nécessité de maîtriser ces dépenses pour garantir une stabilité économique durable.
Des réformes
Plusieurs réformes ont été entreprises pour renforcer la gouvernance et améliorer la gestion des finances publiques. A citer, l’application d’un mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants depuis janvier 2025, la réduction des exonérations fiscales de 280 millions d’ariary et l’amélioration de la lutte contre la corruption. De plus, le gouvernement a poursuivi l’opérationnalisation des banques alimentaires et l’élargissement du Registre social unique pour 600.000 ménages à la fin de l’année 2024.
Et les efforts déployés par les autorités pour préserver la viabilité budgétaire ont été salués, notamment la création d’un espace budgétaire pour les investissements publics et les dépenses sociales.
Croissance économique stable
Le programme FEC-FRD du FMI, dont la première revue a été conclue avec succès, souligne des «performances économiques satisfaisantes». Madagascar affiche une croissance économique stable, atteignant 4,2% du PIB depuis 2022, avec une prévision de 5% cette année, comme indiqué dans la Loi des finances 2025. Cette progression est soutenue par des secteurs porteurs comme l’agriculture, les mines, le textile et les services (transport, tourisme).
Autre point de performance, «Le maintien de la stabilité financière par la BFM, tout en relevant les taux directeurs, pour maintenir l’inflation sur une trajectoire descendante».
Arh.