Depuis minuit, les prix des carburants ont de nouveau été ajustés. C’est la troisième révision des prix opérée depuis le début de l’année. Le prix du sans-plomb baisse, alors que ceux du gasoil et du pétrole lampant ont augmenté comme il a été confirmé par l’Office malgache des hydrocarbures (OMH).
Le sans-plomb continue sa baisse avec un prix qui s’affiche désormais à 5.320 ariary le litre, soit une réduction de 180 ariary. Ce carburant avait déjà enregistré des baisses successives de 200 ariary en janvier (5.700 ar/l) et février (5.500 ar/l).
A l’inverse, le gasoil connaît une nouvelle hausse. Son prix passe de 4.890 ariary à 4.970 ariary le litre, soit une augmentation de 80 ariary. Ce carburant, largement utilisé par les transports en commun, avait déjà subi une hausse en février. Le pétrole lampant suit cette tendance haussière avec une augmentation de 200 ariary, atteignant 2.830 ariary le litre.
Ces ajustements découlent effectivement de l’application du «mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants», mis en place depuis janvier. Selon le ministre de l’Energie et des hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, cette réforme implique un changement des prix chaque début de mois, entre le 1er et le 5. «Les consommateurs devraient effectivement commencer à s’habituer au changement des prix à la pompe au début de chaque mois, entre le 1er et le 5 du mois», avait-il souligné.
Variations limitées à 200 ar/l
Les variations de prix ne devraient pas dépasser 200 ariary et restent liées au cours international du baril ainsi qu’au taux de change. Depuis janvier, les tendances divergent selon les types de carburants : le sans-plomb baisse régulièrement, tandis que le gasoil et le pétrole lampant connaissent des hausses progressives. Le ministre Olivier Jean-Baptiste avait déjà indiqué que « les subventions destinées, juste pour le pétrole lampant en 2024, s’élevaient à plus de 90 milliards ariary ». L’Etat ayant mis fin aux subventions sur le pétrole lampant, son prix risque encore d’augmenter dans les prochains mois.
L’application de ce mécanisme était une condition pour le décaissement de la deuxième tranche du programme de Facilité élargie de crédit (FEC) et du Fonds pour la résilience et la durabilité (FRD) du Fonds monétaire international (FMI). L’objectif est de réduire progressivement les subventions de l’Etat aux compagnies pétrolières et de respecter les engagements pris avec le FMI.
En raison du retard dans la mise en œuvre de cette réforme, l’examen du dossier de Madagascar par le Conseil d’administration du FMI, initialement prévu en novembre, n’a eu lieu que le 26 février dernier. Cela a finalement permis un décaissement immédiat de 77,4 millions de DTS (environ 101 à 103 millions de dollars, selon le taux de change).
Arh.
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