Fisema: « Les conditions de travail des femmes laissent à désirer »

La Confédération générale des syndicats des travailleurs de Madagascar ou Firaisan’ny sendikan’ny mpiasa eto Madagasikara (Fisema) a lancé une alerte concernant les réalités auxquelles les femmes sont confrontées en milieu de travail à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Cette structure lance un appel à l’endroit de l’Etat d’accorder aux femmes une considération plus accentuée dans la mise en œuvre du développement du Capital humain.

Les défis restent de taille. «Bien que des progrès aient été réalisés ces dernières années, les conditions de vie et de travail des femmes sont encore marquées par des défis importants». Ce constat vient d’être dressé par le Fisema en marge de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. Des constats qui se sont ressortis suite au sondage effectué auprès de ses membres et des travailleuses, lesquelles confirment les données fournies dans le rapport d’enquête auprès des ménages en 2021-2022 de l’Institut national de la statistique (Instat).
«En effet, peu de femme occupe des postes de responsabilité. Presque 90% travaillent en tant que subalternes avec des revenus généralement inférieurs par rapport à ceux des hommes pour un travail de valeur égale», a précisé le Fisema dans un communiqué. Par ailleurs, en matière d’accès à l’emploi, les femmes ont moins d’opportunité dans le secteur formel en raison des barrières éducatives, de discrimination et de responsabilités familiales. De ce fait, une grande partie de femmes travaillent dans le secteur informel notamment dans l’agriculture, le commerce de rue et les petits métiers… Beaucoup de femmes effectuent un travail domestique et de soin des enfants non rémunérés. Bref, elles occupent la majorité des emplois précaires, mal rémunérés et sans protection sociale. Ce qui limite leur capacité à participer pleinement au marché du travail rémunéré, a alerté le Fisema.

Risques physique et psychologique
En travaillant dans le secteur informel, les femmes sont exposées aux risques physique et psychologique car les conditions de travail sont souvent pénibles et difficiles avec peu de mesures de santé et de sécurité. A cela s’ajoutent le harcèlement sexuel et la discrimination basée sur le genre. Des problèmes bien répandus mais souvent non signalés en raison de la peur des représailles ou du manque de mécanismes de protection.
Face à ces situations, le Fisema lance un appel à l’endroit de l’Etat d’accorder aux femmes une considération plus accentuée dans la mise en œuvre du développement du Capital humain. Pour cette Confédération syndicale, l’éducation des jeunes filles dès le bas âge et l’alphabétisation fonctionnelle des adultes constituent entre autres, des stratégies pour accélérer la transformation des conditions de vie et de travail des femmes.

Recueillis par Fahranarison

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