Déclin de la démocratie

Economist Intelligence Unit (EIU) a rapporté le recul de la démocratie dans le monde. Cette situation est évaluée selon cinq critères, notamment le degré des libertés civiles, les processus électoraux, le fonctionnement du gouvernement, la culture politique et la participation politique, indique le rapport. Face à cette récession démocratique, il est légitime de s’interroger sur l’avenir de la démocratie et sur la place du peuple dans ce contexte. Madagascar n’échappe pas à cette tendance selon EIU avec une note de 5,3 sur 10, malgré l’absence de crise politique et l’alternance démocratique qui avait eu lieu il y a une décennie.
Il a perdu des places et se classe 83e sur le rang mondial. A noter que, Madagascar ne se trouve pas dans une situation aussi critique que certains pays autocratiques, même si son recul démocratique reste d’actualité. Les efforts pour garantir l’effectivité des principes démocratiques dans le pays sont constatés mais demeurent insuffisants.
L’émergence des réseaux sociaux a permis également aux citoyens de s’exprimer librement sans censure, bien que cette liberté d’expression soit souvent entachée par la désinformation. Malgré une année électorale en 2024, Madagascar n’a pas connu de crise postélectorale à l’exception de quelques manifestations isolées au début de l’année. Pour Madagascar, la route vers une démocratie véritable nécessite des réformes importantes. Parmi les priorités mais dont la liste n’est pas exhaustive figurent la lutte contre la corruption, le rétablissement de la confiance des citoyens envers leurs institutions et l’amélioration du processus électoral, souvent critiqué pour ses dysfonctionnements. Faciliter l’accès à la candidature pour les citoyens est également inéluctable car l’augmentation des cautions électorales comme pour les récentes élections constitue un obstacle à la participation citoyenne.

F.M

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