Pêche et aquaculture: la crevette de Madagascar, un produit de choix

La crevette est le deuxième produit de la mer en valeur au monde, devant le thon et juste après le saumon, selon le rapport du WWF. C’est un marché porteur en plein essor. Même si les 6.000 tonnes annuelles de crevettes exportées par Madagascar, ne représentent même pas 1% de la production mondiale, les labels Rouge et Bio font la réputation de nos produits sur le marché mondial.

Avec un volume d’exportation qui varie entre 6.000 et 8.000 tonnes de crevettes annuellement, l’industrie crevettière fait partie des cinq secteurs d’activités les plus générateurs de devises pour Mada­gascar. En 2021, la Grande île a exporté 6.436 tonnes de crevettes d’une valeur estimée à 84,21 millions de dollars, selon les données diffusées par l’Economic Deve­lop­ment Board of Mada­gascar (EDBM).
Cette filière porteuse représente la plus grande part des exportations de Madagascar, avec plus de 50% de la valeur totale de ses ressources halieutiques qui vaut la reconnaissance mondiale de l’excellence de nos produits. Avec 6.000 tonnes annuelles de crevettes ex­por­tées, la production malagasy ne représente même pas 1% de la production mondiale. Mais la Grande île vise la niche du haut de gamme pour faire face à l’actuelle crise de surproduction.
L’Europe importe 400. 000 tonnes de crevettes tropicales d’élevage par an et constitue le principal con­som­mateur des crevettes malagasy. Et les données de l’EDBM indiquent que les trois principaux pays con­som­mateurs des crevettes de Madagascar sont la France avec un volume d’importation de 5.085 tonnes, la Chine (918 tonnes) et l’Espagne (224 tonnes). En termes d’exportations intra-africaines, Madagascar représente 12,05% du marché.

Des labels
La présence de plusieurs entreprises précurseurs dans ce secteur, à Madagascar, fait aussi de la crevette malagasy un produit de choix. Overseas Seafood Opera­tions (OSO Farming), est pionnière dans l’élevage de crevettes certifiées biologiques et Unima est une entreprise éco-responsable ne misant que sur la qualité exceptionnelle des produits, pour résister aux géants aquacoles d’Amérique latine et d’Asie du Sud-est. Les crevettes destinées à l’exportation, sont principalement élevées dans le Nord-ouest du pays.
Le numéro un du secteur, Unima, a décroché un label Rouge, attestant la qualité de ses produits en 2004. Son principal concurrent, OSO, a obtenu des autorités françaises la création d’un label Agriculture biologique (La­bel Bio) pour la crevette en 2007.
En attendant le bilan de l’année 2022 et l’ouverture de la campagne 2023, la pêche crevettière est fermée depuis le 15 décembre 2022 jusqu’au 28 février 2023.

Arh.

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