Une source auprès de la gendarmerie, contactée hier tard dans la nuit, a confirmé l’arrestation de deux principaux suspects dans le meurtre de Tahina Randriamahefa à Ambolomadinika Toamasina dans la nuit du 4 mars. Les responsables vont donner plus de détails lors d’un point de presse prochainement.
D’après la source auprès de la gendarmerie, les deux présumés auteurs du meurtre de Tahina Randriamahefa, ont été cueillis à Tsarakofafa et Antetezambaro dans la journée de jeudi et hier vers 19h. Même si le duo n’a pas nommément fait l’objet d’un avis de recherche, des personnes de bonne volonté ont donné aux Forces de défense et de sécurité (FDS) des informations fiables qui leur ont permis de retrouver leur trace.
Quant aux personnes conduites aux postes de police et de gendarmerie ces derniers temps, dont certaines ont fait l’objet de lynchage virtuel sur les réseaux sociaux, «elles ont tout simplement été entendues», a-t-on précisé. D’ailleurs, ces mesures visaient avant tout à éviter une possible vindicte populaire due aux ouï-dire et dénonciations arbitraires. En tout cas, « cette fois, il s’agit de véritables auteurs de l’homicide », indique-t-on, quoique la loi contraigne qu’on les appelle « suspects » avant leur procès.
Des décisions radicales
L’agression mortelle de Tahina Randriamahefa âgé de 23 ans, à Ambolomadinika le 4 mars vers 21h au moment où il allait rentrer chez lui après avoir raccompagné un ami, a été la goutte d’eau ayant fait déborder le vase. Même si les actes de banditisme à Toamasina ont déjà atteint leur summum, avec la série de hold-up et attaques au couteau depuis le dernier trimestre de 2024, les images enregistrées sur une caméra de surveillance, montrant la barbarie qu’a subie ce vingtenaire, ont conduit les FDS à prendre des mesures drastiques.
Les autorités centrales ont alors dépêché sur place les responsables de l’Etat-major mixte opérationnel au niveau national (Emmonat) et le ministre de la Sécurité publique pour coordonner les opérations de rétablissement de l’ordre. En outre, un double limogeage a été opéré au niveau de la direction régionale de Sécurité publique Atsinanana, en l’occurrence ceux du commissaire central de Toamasina et du commandant de la force d’intervention de la police. Toutes ces décisions ont été prises au cours de ces dix derniers jours. Les habitants de la ville portuaire attendent leurs impacts à long terme sur la vie quotidienne en matière de sécurité.
LR