Un protocole d’accord a été signé avant-hier entre le Secrétariat d’Etat en charge de la Souveraineté alimentaire (SESA) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA). Ce partenariat vise à améliorer la sécurité alimentaire à Madagascar, grâce à un transfert de technologies agricoles.
L’IITA apporte son expertise pour optimiser la production de cultures stratégiques comme le manioc, le maïs, la banane et l’igname. Selon la Secrétaire d’Etat, Tahian’ny Avo Razanamahefa, « Madagascar possède une richesse agricole exceptionnelle et l’objectif est d’exploiter cette diversité pour garantir une autosuffisance alimentaire et valoriser les produits locaux à travers des recettes variées et des innovations technologiques ».
Cheick Diarra, responsable pays de l’IITA à Madagascar, souligne que le SESA joue un rôle clé dans les politiques de souveraineté alimentaire. « L’approche intégrée de l’IITA prend en compte la chaîne de valeur complète, de la production à la consommation, en impliquant les jeunes et les femmes dans le développement agricole », a-t-il expliqué.
L’objectif est de montrer que la diversité de la production agricole peut aussi se traduire par une richesse culinaire. Il s’agit de développer de nouvelles recettes tout en intégrant des technologies nouvelles pour accroître la production. L’objectif final : « atteindre l’autosuffisance alimentaire à Madagascar ».
De nouvelles initiatives
L’IITA a déjà introduit des variétés agricoles résilientes et productives en collaboration avec le Centre national de la recherche appliquée au développement rural (Fofifa) et les directions régionales de l’Agriculture. Parmi les avancées notables : le manioc à chair jaune, le maïs bio fortifié et des techniques novatrices pour détecter les maladies des plantes. Une usine de production d’aflasafe, un produit destiné à lutter contre les aflatoxines, est également en projet.
Présente dans 34 pays africains, l’IITA mène des recherches pour transformer l’agriculture et éradiquer la faim. Son siège est basé à Ibadan, au Nigeria, et elle compte plus de 400 chercheurs issus de 70 nationalités. Avec cet accord, Madagascar devient un pôle régional pour l’Institut, ouvrant la voie à de nouvelles initiatives pour renforcer la sécurité alimentaire.
Arh.