En ce mois de mars, alors que le monde, y compris Madagascar, vient de célébrer une journée dédiée aux droits des femmes et à la reconnaissance de leur contribution dans la société, Madagascar perd l’une de ses plus illustres figures féminines, en la personne de Monique Andréas Esoavelomandroso. Une disparition qui suscite une vive émotion dans la sphère publique. En effet, rarement une personnalité a su, de son vivant, faire l’unanimité par son parcours et la force de son engagement.
Première femme malgache à occuper les fonctions de Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien et de médiateur de la République, elle incarne la compétence et l’exemplarité au service de la nation. A une époque où la question de l’égalité de genre fait l’objet de multiples interventions à travers les médias, cette personnalité a prouvé que les femmes peuvent occuper des postes de premier plan, non par faveur mais par compétence.
Fait rare dans une vie publique, elle a su faire l’unanimité, transcendant les clivages politiques et sociaux. Son humilité et son intégrité lui ont d’ailleurs valu l’estime de ses pairs. Celles et ceux qui ont eu la chance de croiser sa route témoignent d’une femme à l’écoute et profondément humaine.
En tout cas, son exemple doit inspirer les jeunes femmes d’aujourd’hui qui aspirent à occuper des responsabilités publiques. Cela ne signifie pas qu’il faut emprunter le même chemin ou viser les mêmes postes. Elle rappelle juste que l’égalité des genres ne se décrète pas, mais se construit, jour après jour, par des actions concrètes et une détermination sans faille. Dans un contexte social où les inégalités persistent, son parcours doit interpeller. La place des femmes dans la société malgache reste un combat à mener.
Rakoto