Le conseil des ministres de mercredi a annoncé que des mesures seront prises à l’encontre de personnes à l’origine de la propagation de fausses informations sur le commerce d’enfants à Ikongo. Les responsables étatiques se relaient aussi pour dénoncer ces « mensonges ».
«C’est contraire à la culture et au comportement des Malagasy…», a déclaré le ministre de l’Aménagement du territoire et des services fonciers, Pierre Holder Ramaholimasy, hier dans la commune Iarinarivo, par rapport à cette information calomnieuse qui a fait l’objet d’une diffusion massive et extrêmement rapide sur la toile, mercredi. A l’instar d’autres membres du gouvernement, il a martelé qu’à l’issue d’une enquête en profondeur, aucun responsable sur place n’a confirmé l’existence du commerce d’enfants dans la localité d’Ikongo.
«Nous ne pouvons pas nier la situation difficile, comme tout le monde d’ailleurs, mais nous n’en sommes pas encore là et nous n’allons jamais vendre des enfants», a-t-il tonné, tout en s’insurgeant contre
la propagation de fausse nouvelle car «cela ne nous mène nullement au développement».
La veille, le rapport du conseil des ministres a déjà annoncé l’ouverture d’une enquête pour remonter à connaître l’origine de cette fausse information et la prise des «mesures strictes». Le Conseil des ministres a également lancé un appel à la vigilance face à la propagation de fausses informations devenue une arme entre les mains de certains hommes politiques. Le Conseil de rappeler aussi que «publier et diffuser de fausses informations est sanctionné par la loi».
«Après vérification et collecte de toutes les informations, il est faux de dire qu’il existe un commerce d’enfants en raison des difficultés rencontrées dans certaines communes d’Ikongo», a rapporté le conseil.
Plusieurs responsables sur place se sont en effet relayés pour démentir l’information, entre autres, le numéro un de l’Organe mixte de conception (OMC) de la région Fitovinany, à savoir le Préfet de Manakara, les éléments des forces de l’ordre, les maires des différentes communes censés être concernés, les ONG locales luttant contre l’insécurité alimentaire ou encore la Commission indépendante nationale pour la défense des droits humains (CNIDH).
«C’est incompatible avec la culture et les valeurs malgaches, quelles que soient les circonstances», indique le communiqué du conseil, tout en condamnant «la propagation de fausse informations qui pourraient perturber la sécurité intérieure».
J.P